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La chat sauvage de retour dans les forêts du canton de Genève

Le chat sylvestre a été de nouveau identifié dans des forêts du canton suisse, qu’il a colonisées sans doute en descendant des contreforts du Jura.
Le chat sylvestre retrouve sa place à Genève. Aussi inoffensif que discret, ce petit félin sauvage avait disparu du territoire au 19ème siècle. Après une longue absence, plusieurs animaux différents ont été photographiés cette année dans le canton et, comme l’atteste un cliché montrant un chaton en compagnie de sa mère, cette espèce protégée s’y est reproduite pour la première fois ce siècle. Animal indigène des forêts, le chat sylvestre est un cousin éloigné du chat domestique. Son retour spontané témoigne de la richesse du patrimoine naturel genevois qui à une gestion efficace, offre les conditions pour assurer la présence durable de l’espèce.

chat sylvestre avec sa queue touffue

Photo Canton de Genève.

 

Tigré et doté d’un regard pénétrant, le chat sylvestre partage de nombreuses caractères avec le chat domestique ce qui rend d’ailleurs difficile l’identification du petit félin sauvage dans la nature, même pour les spécialistes.

Après analyse, plusieurs clichés réalisés à Genève par les gardes de l’environnement dans le cadre de leur travail de suivi de la faune semblent écarter tout doute. Le chat sylvestre a retrouvé sa place dans les forêts et, pour la première fois ce siècle, une reproduction de ce magnifique animal est attestée dans notre canton

“Chaque jour, nous travaillons pour offrir à la population genevoise une nature accessible et diversifiée. Le retour du chat sylvestre constitue l’une de ces petites victoires qui témoigne du succès de notre action: lentement mais sûrement, grâce à une campagne vivante, notre cadre de vie s’enrichit !”, a commenté à ce sujet M. Luc Barthassat, conseiller d’état chargé du département de l’environnement, des transports et de l’agriculture.

Disparu des mémoires, le chat sylvestre fait pourtant traditionnellement partie de la faune indigène. Piégé par le passé pour sa fourrure et victime de l’évolution défavorable de son habitat, il a disparu de nombreuses régions d’Europe et du canton. En 1887, six derniers chats sont encore repérés à Dardagny et à Russin. Depuis, la présence du félin est demeurée incertaine, se limitant à des observations sans suite. L’espèce a survécu dans les contreforts sauvages du massif jurassien et c’est sans aucun doute en essaimant à partir de ces secteurs  que l’ animal, protégé en Suisse, a recoloniser spontanément son territoire perdu, en tirant parti des corridors biologiques.

A Genève, le chat sylvestre a été repéré dans les grands massifs forestiers de la rive droite et dans les forêts riveraines du Rhône. L’étude des clichés montre la présence simultanée de plusieurs animaux différents, identifiables grâce à leurs rayures individuelles, et d’au moins une famille. Compte tenu de la grande discrétion de cette espèce, il est difficile de connaître aujourd’hui précisément le sort du chaton né ce printemps. Toutefois, grâce à la présence d’espaces boisés et campagnards de qualité, le canton de Genève offre toutes les conditions pour accueillir durablement une population de chats sylvestres sur son territoire.

Le chat sylvestre, ou chat sauvage, apprécie une campagne diversifiée avec des étendues boisées, mais aussi des milieux ouverts où il peut chasser ses proies de prédilection, les mulots et les campagnols. Il se nourrit essentiellement de petits animaux. Discret et totalement inoffensif pour l’homme, le chat sylvestre peut vivre près des lieux habités. Sa survie dépend essentiellement de sa capacité à échapper au trafic routier, aux chiens et… aux charmes du chat domestique. En effet, très proche génétiquement de son cousin de salon, le chat sylvestre peut se croiser avec ce dernier, au risque de faire disparaître la souche sauvage.

Difficile à distinguer des chats de gouttières au pelage similaire, on peut reconnaître le chat sauvage à sa fourrure touffue, fauve jaunâtre et faiblement tigrée, et surtout à sa queue cylindrique et épaisse, annelée et toujours terminée par une extrémité noire et arrondie. Pour accompagner au mieux le retour du chat sylvestre à Genève, toutes les données à son sujet sont utiles : les observations, confirmées avec photo ou incertaines, peuvent être annoncées par tout un chacun sur la plateforme www.faunegeneve.ch.

 

 

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