La Cour des Comptes recommande une évaluation des autoroutes ferroviaires
La Cour des Comptes constate la fragilité des autoroutes ferroviaires françaises victimes du réseau ferroviaire trop centralisé et perturbé par de nombreux travaux. Elle recommande une évaluation économique et environnementale et une comparaison avec le transport combiné.
Alors que les autoroutes ferroviaires transportent chaque année des centaines de milliers de remorques, de citernes en Suisse, le développement des autoroutes ferroviaires françaises a été beaucoup plus lent qu’espéré. La contribution des autoroutes ferroviaires au report modal est encore faible, note la Cour des Comptes dans son récent rapport annuel. Le nombre total de semi-remorques transportées par les deux autoroutes ferroviaires en service ( Luxembourg-Perpignan et Autoroute ferroviaire alpine, AFA) était d’environ 70 000 unités en 2015, dont moins de 30 000 pour l’AFA. La montée en puissance de l’autoroute Calais-Le Boulou permettrait d’atteindre 110 000 semi-remorques transportées par an, nettement moins que l’objectif de 500 000 camions fixé pour 2020 par l’Engagement national pour le fret ferroviaire.
Le transport ferroviaire de semi-remorques assurait, en 2015, 15 % du transport combiné français, soit un pourcentage proche du taux européen de 18% . Ce transport combiné ne représentait que 4,1 % du fret ferroviaire français, qui ne constituait que 10,6 % du transport terrestre de marchandises. Le transport routier continuait à assurer 87,1 % du transport de marchandises.