L’un des objectifs du projet de Cargo Souterrain est de délester une partie des réseaux routiers et ferroviaires. Le système de logistique urbaine du Cargo reliera les tunnels aux villes par des nœuds de connexion et exploitera les synergies induites par l’approvisionnement et le délestage du trafic en surface. Le trafic de marchandises en surface devrait être réduit jusqu’à 30%.
Les concepteurs du système Carfo ont misé sur l’utilisation exclusive des énergies renouvelables: Les émissions de CO2 par tonne de marchandises transportées pourront être réduites de 80% en comparaison avec le niveau actuel de pollution du transport routier. Sur le premier tronçon entre Härkingen et Zurich, cela permettra de diminuer les émissions de l’équivalent de 40 000 tonnes de CO2 par an.


La construction des longs tunnels pourrait se heurter à divers obstacles naturels (prise en compte des aspects environnementaux) et logistiques (négociations avec les communes et les propriétaires privés et indemnisations pour les expropriations).
Ces obstacles devraient être levés lorsque le projet deviendra plus concret. Des investisseurs européens ont déjà manifesté leur intérêt . Le Conseil fédéral a néanmoins exprimé sa volonté de maintenir la majorité du capital en mains suisses.

Le porte parole du projet est optimiste, comme l’indique la citation suivante. « À l’exception de la région alpine, le territoire de la Suisse est densément peuplé. L’idée d’y développer le projet CST était donc plutôt convaincante. Vous vous demandez peut-être comment la Suisse a fait pour aller aussi loin dans l’élaboration d’une idée comme la nôtre. L’une des raisons, et elle est évidente, est qu’il s’agit d’un investissement prometteur. Mais un autre facteur de réussite important est l’esprit de coopération, qui se développe spontanément dans un pays de petite taille. Par ailleurs, il est vrai que les choses ont tendance à avancer lentement en Suisse, mais dès le moment où des progrès se réalisent, ils incluent tout le monde et chaque individu peut en faire partie. Il faut dire aussi que l’idée de percer des tunnels n’a rien d’extravagant pour les Suisses, passés maîtres dans la construction de ce type d’ouvrages».
