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La suspension de l’écotaxe poids lourds met en péril des liaisons ferroviaires

Le report ou l’abandon de l’écotaxe poids lourds, pourrait avoir des conséquences négatives sur plusieurs liaisons ferroviaires. Plusieurs liaisons régionales et interrégionales risquent de disparaître à très court terme faute des investissements modestes nécessaires pour maintenir la sécurité des circulations, par exemple Verdun – Châlons-en-Champagne et Clermont-Ferrand – Brive. La suppression de cette dernière liaison pourrait remettre en cause la liaison Lyon Bordeaux par le sud.

La suspension de l’écotaxe poids lourds est mesure irrationnelle qui pénalisera le rail selon la FNAUT. L’écotaxe devait entraîner “ une hausse du prix du transport routier inférieure à 10 %, donc une hausse minime, inférieure à 1 %, du prix des biens de consommation.” 

La Suisse (en 2001), l’Allemagne (en 2005), puis l’Autriche, la République tchèque et la Slovaquie ont institué une écotaxe routière. Dans ces pays, la croissance du fret routier a été enrayée, et les transporteurs ont optimisé le remplissage des ensembles routiers, améliorant ainsi leur productivité.

La Bretagne devait déjà bénéficier d’une réduction de 50 % de l’écotaxe. Les transports de lait et le principal axe routier est-ouest (RN 164) devaient en être exonérés. Les voies ferrées bretonnes auraient pu bénéficier de son produit.

L’écotaxe était justifiée : le transport routier est loin de payer ses coûts économiques (congestion, usure des routes) et écologiques (accidents, nuisances locales, émissions de gaz à effet de serre). Le report de l’écotaxe sur l’ensemble du territoire privera le transport ferroviaire du fret d’un avantage compétitif indispensable pour inciter les chargeurs à utiliser le rail, après la légalisation des ensembles routiers de 44 tonnes et la suppression de la taxe à l’essieu (deux faveurs accordées par avance au lobby routier en compensation de… l’écotaxe).

Le report privera l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) de moyens financiers (750 millions d’euros par an) indispensables à la régénération et à la modernisation du réseau ferré, négligées depuis 30 ans. La FNAUT rappelle par ailleurs que, si le transport routier de fret est épargné, le gouvernement n’a pas hésité à augmenter de 7 % à 10 % le taux de la TVA appliquée aux transports collectifs

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