Arrivé en 1940 à Grenoble, Louis Néel crée en 1946 le premier laboratoire en province du CNRS : le LEPM – Laboratoire d’électrostatique et de physique du métal. Il lance de nouvelles thématiques au-delà du magnétisme.
En 1962, Louis Néel déménage l’essentiel des activités du LEPM sur le campus CNRS actuel. A cette occasion, Louis Weil obtient la création du Centre de recherches sur les très basses températures. C’est le début de l’extension des thématiques de recherche : magnétisme, cristallographie, électrostatique, champs magnétiques intenses et très basses températures.
L’augmentation des moyens du CNRS entraine, notamment, un accroissement de l’activité de soutien à la recherche. L’organisme décide alors de décentraliser des services parisiens alors que jusque-là, toute la gestion administrative des laboratoires se faisait à Paris, quai Anatole France.
En 1972, les premières administrations déléguées apparaissent en région, dont celle de Grenoble. Aujourd’hui, le campus CNRS fête ses 50 ans d’existence, son histoire et son héritage…
Plusieurs laboratoires au sein du CNRS
Le campus CNRS accueille la délégation Alpes du CNRS, le Laboratoire national des champs magnétiques intenses (LNCMI), le Laboratoire de physique et de modélisation des milieux condensés (LPMMC), le Consortium de recherches pour l’émergence de technologies avancées (Creta) et depuis 2007, l’Institut Néel, issu de la fusion du Centre de recherches sur les très basses températures, du Laboratoire Louis Néel, du Laboratoire de cristallographie et du Laboratoire d’études des propriétés électroniques des solides.
Le nouveau bâtiment Nanosciences
La délégation Alpes du CNRS profite de ces 50 ans d’histoire, pour inaugurer le bâtiment Nanosciences de l’Institut Néel. Financé dans le cadre du Contrat de Projets Etat-Région (CPER 2007-2013), ce nouveau bâtiment de plus de 2 600 m² est exonéré de toute perturbation vibratoire, électrique, acoustique ou magnétique et possède des caractéristiques spécifiques de températures régulées et d’hygrométrie.
Ses propriétés exceptionnelles et uniques en Europe permettront aux équipes de recherche du laboratoire de rester au plus haut niveau mondial dans des domaines aussi variés que l’information quantique, la cristallogenèse, la microscopie, l’optique et la nanofabrication.