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Le CNRS précise son engagement dans le projet Rovaltain

Catherine Bréchignac, présidente du CNRS a confirmé il y a quelques jours à Jean-Jack Queyranne, le soutien qu’apportera le CNRS au projet du pôle national de toxicologie et d’écotoxicologie de Rovaltain ( Romans,Valence,Tain l’Hermitage dans la Drôme).


La toxicologie et l’écotoxicologie sont deux disciplines indispensables pour apprécier l’impact des activités humaines sur les milieux et sur la santé humaine. Le réglement européen REACH pour les substances chimiques montre à lui seul l’importance des enjeux. Or, la France n’est pas assez équipée en termes de recherche, de formation, de services dans ce domaine. C’est pourquoi le Grenelle de l’Environnement a confirmé l’importance d’un pôle national.


La zone de Rovaltain, pilotée par un syndicat mixte, a présenté ce projet, soutenu par le département de la Drôme, et par la Région dans le cadre de ce que cette dernière labellise sous forme de ” grands projets”.


Un écotoxicotron et une animalerie


Catherine Bréchignac a expliqué que le CNRS peut participer à la constitution de l’équipe de direction. Le Pr Alain Pavé, professeur à l’Université Lyon 1, pourrait être le chef de projet. Alain Pavé, biologiste, est depuis six ans chargé d’implanter le CNRS en Guyane. Sa mission est en train de s’achever et Alain Pavé doit revenir à Lyon pour réintégrer l’Université Claude Bernard, très engagée dans le projet Rovaltain. Alain Pavé a été directeur du programme Environnement, Vie et Société au CNRS, et il est membre de l’Académie des Technologies.


Le projet Rovaltain fonctionnera comme un ” hôtel à projets”. Il comprendra des équipements qui pourront être utilisés par différentes équipes, implantées sur d’autres sites, en France, en Europe, dans le Monde, qui viendront y réaliser et y suivre des expériences. C’est le système des Très Grands Equipements comme le Synchrotron, de Grenoble ou comme le CERN.


Le site comprendra un écotoxicotron, c’est à dire une reconstitution des milieux naturels dans lesquels des expériences seront menées afin de tester l’impact de diverses substances ( chimiques) , de divers phénomènes ( radioactivité). Dans un écotron, comme celui de Montpellier, les phénomènes observés sont des phénomènes naturels. Le site comprendra aussi une animalerie, pour élever dans des conditions contrôlées des animaux utilisés pour les expériences.


Par ailleurs, le pôle de toxicologie-écotoxicologie de Rovaltain devait bénéficier d’une décentralisation de laboratoires de l’Institut Nationale de Recherche et de Sûreté Nucléaires ( IRSN) Cette décentralisation importante de l’IRSN semble abandonnée, ce qui ne signifie par la venue possible d’unités de moindre dimension.


michel.deprost@free.fr


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