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Le glacier du Chardon aussi recule

En 2007, le glacier du Chardon, dans le Parc National des Ecrins, s’arrêtait à quelque cinquante mètres de l’inscription en lettres rouges qui marque ce repère indiscutable. Aujourd’hui, la carapace grise de la langue glaciaire terminale, transpire à grosses gouttes en permanence. Dans la nuit de ce lundi du début du mois d’août, l’isotherme 10 degrés se situait à l’altitude de 2 000 mètres. Comme les campeurs au bivouac, le glacier a des nuits chaudes. Comme son affluent de la rive droite, le glacier du Petit Chardon, exposé pourtant vers le nord, qui a régressé de plusieurs centaines de mètres si l’on en croit une carte dressée il y a une vingtaine d’années.

Avec des glaciers moins majestueux, un profil changé, les Ecrins demeurent parmi les rares endroits sauvages en France.

La découverte du vallon du Chardon permet d’accéder à un univers de solitude, à deux pas des sentiers les plus fréquentés des Ecrins.

Une vallée déserte

Pour rejoindre la vallée du Glacier du Chardon, partir tout simplement de la Bérarde, en prenant la direction du refuge du Plan du Carrelet, du refuge Temple Ecrins et du refuge de la Pilatte, qui se trouvent tous au dessus de la vallée du Vénéon, issu du glacier de la Pilatte.

Très vite, on laisse derrière soi l’animation tranquille de la Bérarde écrasée de soleil. Deux verrous glaciaires plus tard, on surplombe le Vénéon depuis sa rive droite.  Très vite, le torrent puissant gronde et un panneau invite  ( 1883m) à franchir le chemin d’écume pour passer sur sa rive gauche.

Changement d’ambiance. Le sentier devient plus étroit, serpente au milieu d”une végétation dense, qui offre de l’ombre. Tout au pied de la face sud est de l’Encoula, l’ambiance est méditerranéenne. Le soleil chauffe dur des milliers d’insectes, distillent des parfums de pelouse sèche aux effluves méridionnaux. Il n’en faut pas davantage pour que le décor soit complet.

Passer le torrent du Chardon

La marche est facile, sans dénivelé, jusqu’au franchissement du torrent du Chardon sur une passerelle rudimentaire. Quelques lacets raides et glissants, puis le sentier reprend sa course à flancs de montagne, sur un versant exposé au nord, confortablement ombragé, qui domine le torrent. Le grondement monte puis parfois s’estompe pour laisser la place au concert des insectes.

Doublée une famille de randonneurs, franchie une dernière passerelle sur le torrent du Chardon, le glacier en vue, c’est une journée de solitude qui commence. Personne à l’horizon. Pas même de sentier bien marqué, mais seulement des bouts de traces et quelques cairns.

Trouver un bivouac en pleine montagne

Le temps s’est ralenti, presque arrêté. Le moment est venu de chercher un emplacement de bivouac pour une nuit, comme l’autorise le réglement du Parc National des Ecrins. C’est près du torrent qu’il faut logiquement chercher, où le relief peut être plat, l’herbe verte.

Les réflexes immémoriaux reviennent, de tous marcheurs, de tous hommes en montagne. L’herbe, l’eau vive, l’abri d’une poignée d’arbustes. L’emplacement est là. Il  déjà occupé, dégagé de ses pierres, nettoyé de ses cailloux, est accueillant comme une pelouse.

Le temps peut passer, le soleil peut avancer, baisser, les ombres peuvent se creuser, l’air devenir moins brûlant. Il reste suffisamment d’heure pour explorer les pierriers, les rives du torrent, pour scruter les pentes.  De l’autre côté de la vallée du Vénéon, la face ouest de la Barre des Ecrins montre l’ourlet blanc du Dôme de Neige, à droite le profil arrondi de la Barre. A gauche du point culminant, ce sont les Flambeaux des Ecrins. A droite, c’est le Fifre, le Pic Coolidge, et plus en bas, invisible sur son versant le refuge Temple Ecrins.

Long après-midi, courte soirée, longue et douce nuit, silencieuse, avec la seule caresse de branches sur la toile. Pas un cri, pas un animal.

Matin calme, à l’ombre pour longtemps. Le oleil a bien découpé les Ecrins, le Soleil dore, cuivre, bronze la face sud de l’Encoula. L’ombre recule, la lumière avance. Le glacier du Chardon s’éclaire, blanchit.

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