Bernard Gaud, patron du MEDEF Rhône-Alpes demande une nouvelle fois que les entreprises puissent développer plus facilement leur activité. Il réclame une simplification des règles, un allègement des charges qui pèsent sur les entreprises et sur le coût du travail.
Il insiste pour que les collectivités territoriales engagent de vraies économies surtout au niveau du fonctionnement. « Quand une entreprise doit réaliser des économies, elle y parvient. Les collectivités doivent entrer dans une phase d’économies. Je préconise l’idée d’une réduction générale des dépenses de 5%. Quand une personne a pris cinq kilos par an pendant dans des années, on ne peut pas dire qu’elle devient maigre si elle perd quelques kilos » .
Recul de l’excédent commercial régional
L’allègement des prélèvements doit permettre de redresser une situation économique régionale très morose.
Au premier trimestre de 2013 les échanges extérieurs de Rhône-Alpes sont passés du vert à l’orange, signe d’une détérioration des ventes des entreprises régionales. Les exportations régionales ont atteint au premier trimestre 11,410 millliards d’euros, en retrait de 8% par rapport au dernier trimestre de 2012. Reflet d’une demande intérieure en retrait, les importations ont reculé de 5% à 11,411 milliards.
Le solde avec les limites qu’il faut donner aux chiffres est très légèrement déficitaire à de 1 million d’euros. C‘est très peu, mais ce solde négatif suit des années pendant lesquelles le solde régional était très positif : 366 millions au premier trimestre 2012, et même 455 millions au dernier trimestre de 2012.
Cette tendance inquiète Bernard Gaud, président du MEDEF Rhône-Alpes, quand à la perte de compétitivité de l’économie régionale. L’économie régionale doit être en mesure de vendre au moins autant qu’elle achète !
Recul de l’industrie
Ces performances commerciales sont d’autant plus inquiétantes qu’elles ne sont pas isolées. Le chiffre d’affaire de l’industrie manufacturière recule de 4,7% au premier trimestre, après un recul sur 2012. Mais selon certains observateurs, l’industrie aurait atteint un point bas.
Dans le commerce, la météo a accentué la frilosité des consommateurs, et le commerce de détail a vu son chiffre d’affaire reculer de 2,4% au premier trimestre.
Retard sur les objectifs de rénovation de logements
Le secteur de la construction lui-même est touché. Les entreprises de construction ont enregistré un recul de 4,7% de leur activité sur un an au premier trimestre. C’est mieux qu’au niveau national (moins 7,6%). Mais c’est d’autant plus inquiétant que cette faible activité a un impact négatif sur la construction de logements neufs performants comme sur la rénovation énergétique.
Pour Bernard Gaud, seulement 10% des objectifs en matière de rénovation énergétique sont atteints.