La jonction des tunnels français et suisse du projet CEVA a été réalisée le vendredi 23 septembre
Prévue en décembre 2019, la nouvelle liaison transfrontalière permettra d’offrir une réponse efficace, durable et performante aux besoins de déplacements croissants de l’agglomération franco-genevoise. L’objectif est de proposer une alternative compétitive à la voiture dans une agglomération engorgée aux heures de pointe, en particulier du côté de la France.
Le projet CEVA nécessite un investissement de 234,2 millions d’euros côté français et de 1,567 milliard de francs suisses côté suisse. Son objectif est de permettre des temps de parcours optimisés et fiables, et des cadences augmentées, avec plus de trains directs ou de correspondances quai à quai. Les temps de parcours seront réduits : Annemasse > Genève Cornavin en 20 minutes, 1 train toutes les 10 minutes en heures de pointe. Le trajet La Roche-sur-Foron > Genève Cornavin sera effectué en 40 minutes, avec un train toutes les demi-heures en heures de pointe.
14 kilomètres côté suisse
La réalisation côté suisse porte sur 14 kilomètres de ligne entre Genève-Cornavin et la frontière, dont 8 kilomètres de liaison nouvelle entre la Praille et les Eaux-Vives (desservi par la station Genève Eaux-Vives). L’infrastructure est une double voie électrifiée, principalement en souterrain, dotée de 5 nouvelles stations : Lancy-Pont-Rouge (en surface), Carouge-Bachet, Champel Hôpital, Eaux-Vives et Chêne-Bourg. Sept communes suisses sont concernées par le tracé; plus de 240 000 personnes habitent ou travaillent à moins de 500 mètres d’une station du futur Léman Express.
En France, le projet consiste à réaliser une double voie ferrée entre Genève et Annemasse. L’itinéraire, long de 2 kilomètres côté français, est enterré afin de garder intacts les paysages traversés et de limiter les nuisances.
Une voie verte sur l’ancienne voie ferrée
La réalisation de CEVA entraîne la suppression de la ligne ferroviaire actuelle et permet de reconstituer un espace urbain de qualité en surface. Afin de contribuer au développement des mobilités alternatives, la France et la Suisse ont décidé de réaliser une voie verte entièrement dédiée aux modes doux, entre Eaux-Vives et Annemasse, cette voie verte comporte une piste connectée aux itinéraires cyclables alentours.
La réalisation d’une double voie enterrée permet d’améliorer la sécurité en surface. Trois passages à niveau sont supprimés pour garantir la sécurité au croisement de l’ancienne voie ferrée avec les rues du Pont-Noir, de l’Helvétie et du Jura. Le franchissement de la future ligne ferroviaire, au niveau de la rue du Jura, se fait par l’intermédiaire d’un pont routier reliant Annemasse à Ambilly.
La gare d’Annemasse adaptée
La hausse du nombre d’usagers nécessite plusieurs aménagements en gare d’Annemasse, comme la création d’un quatrième quai et d’une nouvelle voie G uniquement dédiée aux voyages entre Genève et Annemasse. Pour la branche ANNEMASSE > ÉVIAN-LES-BAINS, le projet inclut la création de 2 voies de garage pour augmenter la capacité d’accueil des trains en gare d’Evian-les-Bains, la modernisation de la signalisation et la motorisation des aiguillages en gare d’Évian-les-Bains. Pour la branche ANNEMASSE > LA ROCHE-SUR-FORON, le projet comprend la mise en place d’une signalisation ferroviaire plus efficace. En HAUTE-SAVOIE, le projet prévoit le réaménagement de 18 gares pour un accueil optimisé des voyageurs : Thonon-les-Bains, Saint-Julien-en-Genevois, Évian-les-Bains, Valleiry, Machilly, Bons-en-Chablais, Perrignier, Sallanches, Saint-Gervais-lesBains, Saint-Pierre-en-Faucigny, Bonneville, Marignier, Magland, La Roche-sur-Foron, Pringy, Saint-Martin-de-Bellevue, Groisy-Thorens, Reignier.