22 heures de garde à vue pour avoir manifesté contre un projet de contournement

Trois manifestants en garde à vue pour  avoir exprimé leur désaccord avec le projet de contournement de Saint-Etienne-Lardeyrol, en Haute Loire.

 

Le mercredi 5 octobre à Saint-Etienne-Lardeyrol, une trentaine de militant·es du collectif « La Lutte des Sucs » organisait une action symbolique et pacifique pour tenter de ralentir le chantier de contournement de la RN88 en Haute-Loire. Ce projet, porté par Laurent Wauquiez et sous perfusion financière du Conseil régional, amènera la destruction de 140 hectares de nature et de terres cultivables pour permettre un gain de 3 minutes de temps de trajet.

Pour le Groupe écologiste à la Région, comme  pour le Groupe Socialiste, Ecologiste, Démocrate, ou encore pour France Nature Environnement, l’action de protestation est légitime. Les travaux ont repris alors qu’un jugement est en  cours, alors que la Région n’a pas acquis les terrains nécessaires et que les mesures compensatoires sont loin d’être réunies. Or, trois  manifestants ont été interpellés et placées en garde-à-vue dont Renaud Daumas, conseiller régional écologiste de Haute-Loire. C’est seulement près 22 heures  en garde-à-vue, que Renaud Daumas et ses deux camarades ont été remis en liberté.

Dans un communiqué, le Préfet de Haute-Loire avance comme justification de l’action publique un « délit d’entrave au travail ». Le préfet insiste sur la menace qui pèse sur les manifestants : « l’interdiction des droits civiques ».

Fabienne Grébert, présidente du groupe, déclare : « Nous transmettons tout notre soutien à Renaud Daumas et au collectif. Le président de Région et le Préfet sont main dans la main pour museler l’opposition régionale sur ce dossier. Tant que les recours ne sont pas épuisés, ces travaux devraient être à l’arrêt ! » Myriam Laïdouni-Denis, conseillère régionale et porteuse de deux recours administratifs contre le projet ajoute : « Le projet de déviation de la RN88 piétine le droit environnemental. Les recours déposés par notre groupe comme par les associations ne sont pas encore jugés : dès lors quel autre moyen existe-t-il pour sauver 140 hectares de zones naturelles  que tenter de stopper pacifiquement les travaux ? »

 

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