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L’enjeu énergétique pour l’industrie

Le rapprochement entre les groupes chimiques SOLVAY et INEOS a pour objectif entre autres, de dépenser moins d’énergie et d’acheter l’énergie moins chère. Car l’industrie veut faire les deux.

Or, il n’est pas certain que les enjeux industriels soient pleinement pris en compte dans le débat sur la transition énergétique.  Les industriels des activités électro-intensives ( électrométallugie, chimie) insistent depuis plusieurs mois sur cette priorité.

Pour le moment  ils soulignent que le prix de l’énergie électrique fournie par EDF est un avantage compétitif.  Un avantage vis a vis duquel les industriels allemands bénéficient d’un prix de l’énergie préférentiel, dans la mesure où le consommateur particulier paie son électricité bien plus cher. Et plus cher que le consommateur français.

La diminution d’un tiers de la production d’électricité nucléaire en France d’ici à 2025 est présentée comme un risque par les industries électro-intensives. La CFDT pointe le risque de cette promesse et propose de réduire  à 60% la part du nucléaire en 2030. Les industriels imaginent mal que lees énergies renouvelables intermittentes puissent fournir l’électricité nécessaire. Il faut beaucoup d’éoliennes et beaucoup de photovoltaïque, et beaucoup d’énergie électrique ” fossiles, gaz, charbon ou fioul, pour compenser les intermittences des renouvelables.

Le risque de surenchérissement est réel, dans un environnement de hausse globale du prix de l’énergie.

Le scénario d’industries régionales menacées, ne fait pas l’objet d’une prise de conscience ou d’une alarme de la part des leaders politiques en proie à leurs divisions, incapables de se mobiliser sur des urgences stratégiques, vitales pour l’emploi.

Des industries électro intensives comme l’électrolyse de l’aluminium, le travail de métaux sont déjà en situation difficile. Plusieurs chainons clefs de la chimie aussi.

On peut évidemment ne pas évoquer une industrie qui dérange, soupçonnée qu’elle est de tous les maux. On peut laisser faire des délocalisations énergétiques et environnementales. Sauf que laisser produire de plus en plus loin n’a rien à voir avec l’écologie économique qui suppose qu’on produise dans la mesure du possible près des lieux de consommation.

Comme pour l’agriculture, il faut penser proximité, régionale, continentale pour l’industrie. Il faut espérer que la synthèse régional sur la transition énergétique parvienne à ce consensus.

michel.deprost@enviscope.com

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