L’ANCCLI estime que l’information a plutôt bien circulé en France autour de la catastrophe japonaise ?
Je ne suis pas spécialiste de la gestion de la crise elle-même je m’intéresse aux questions post accidentelles et nous agissons depuis plusieurs années en faveur des personnes qui ont été victimes de la catastrophe de Tchernobyl.
Mais je pense qu’effectivement pendant cette catastrophe, les informations ont bien circulé en France, comme il faut comprend les difficultés de leur circulation au Japon. Nous avons des informations directes sur la situation au Japon mais nous pouvons comprendre la difficulté de circulation des informations à une plus large échelle. Les bateaux étaient sur les rails et les trains sur les routes! Les liaisons électriques, téléphoniques étaient perturbées et les réseaux sécurisés comme ceux de l’armée étaient utilisés pour d’autres urgences.
Il n’est pas surprenant que les informations soient sorties un rythme jugé trop lent, mais il ne faut pas confondre le temps médiatique et le temps de gestion de la crise.
L’information des CLI a-t-elle progressé ces dernières années ?
La situation a évolué dans un sens très positif sur le plan de la circulation de l’information et sur le plan du travail sur plusieurs thèmes. Les commissions peuvent en particulier travailler avec l’Autorité de Sûreté et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire dont les spécialistes ont des positions rigoureuses.
Les commissions ont-elles fait évoluer leur rôle?
Certaines Commissions sont restées des régies, présidées par le président du conseil général de leur département, d’autres se sont constituées en associations plus indépendantes. Mais d’une manière générale, les Commissions ont amélioré leur fonctionnement et ont accru leurs connaissances en faisant réaliser par exemple des études pour divers sites sur lesquelles elles voulaient des points de vue indépendants.
Recueilli par michel.deprost@envicope.com