Les perturbateurs endocriniens en cause dans le déclin mondial des amphibiens
Un déclin des populations d’amphibiens est observé au niveau mondial depuis les années 80. La pollution des zones humides par les perturbateurs endocriniens était suspectée mais jamais démontrée. En réalisant l’exposition contrôlée d’un modèle d’amphibien à des concentrations environnementales de perturbateurs endocriniens, un consortium français conduit par des chercheurs de l’Université Grenoble Alpes et du CNRS a montré l’apparition d’un syndrome métabolique qui pourrait fortement contribuer au déclin des populations. L’étude a été publiée dans la revue PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America) le 23 avril.
Au cours de ces dernières décennies les activités humaines a entraîné l’exposition des populations animales à des milliers de polluants. Les zones humides sont des écosystèmes complexes dans lesquels les xénobiotiques s’accumulent. Un déclin dramatique des populations d’amphibiens a été observé au niveau mondial depuis les années 80 à un taux 200 fois supérieur à celui décrit pour les autres espèces.