Alors que les gouvernements cherche à mieux gérer leur budgets en maitrisant leur futurs achats d’énergie renouvelables, les offres de capacité, deviennent un mécanisme de plus en plus privilégié. Les appels à projets où les futurs projets et les autorisations de production sont accordés selon un processus de mise en concurrence. Cette sous forme de concession est adoptée par les gouvernements, alors que l’industrie continue à adapter, des financements alternatifs par rapport à des modes de financements historiques.
Les investissements globaux dans les énergies propres ont baissé de 11% environ en 2012, par rapport au record atteint en 2011 à 268,7 milliards de dollars selon Bloomberg New Energy Finance. Seuls la Chine, l’Australie, le Mexique ont connu une progression des investissements. En dépit des défis imposés par une économie ralentie, les prévisions pour 2013 avec une baisse des investissements et une restructuration des portefeuilles devraient générer des transactions solides en 2013
La Chine en tête
Les indices des 40 pays sont analysés par Ernst and Young en fonction des marchés nationaux des énergies renouvelables, des infrastructures et des performances des équipements pour chaque technologie.
La Chine reste en tête de l’Index de toutes les Renouvelables (All Renewable Index), après l’annonce de ses objectifs ambitieux pour 2013 et les investissements stratégiques envisagés. L’Allemagne reste en deuxième position avec des extensions d’infrastructures impulsées par le gouvernement. L’annonce surprise en janvier 2013 d’un gel des incitations pour les investissements des particuliers en faveur des énergies renouvelables mettra le secteur sous pression.
Les Etats Unis, à la troisième place, montrent un regain d’intérêt pour l’éolien. Le Président Obama, dans son discours sur l’état de l’Union, a appelé à un progrès continuel en faveur des énergies propres, déclarant “En 2012, l’éolien a représente près de la moitié des capacités nouvelles des énergies renouvelables aux Etats-Unis. Allons plus loin » Cette orientation s’est traduite par l’extension d’un crédit d’impôt pour la production afin de permettre aux développeurs d’installations éoliennes, aux investisseurs et aux industriels de lancer des projets en 2013.
Grands mouvements au Maroc, au Chili
Les étoiles montantes de l’Index ARI, comprennent l’Afrique du Sud, qui a dépassé l’Espagne à la 16ème place, après que 2012 a permis l’agrément de 28 projets renouvelables, pour une puissance de 1,4 GW. Cela ouvre la voie à des chantiers en 2013 et au renforcement du soutien gouvernemental aux énergies propres, accroissant l’attractivité du pays pour de nombreux investisseurs et développeurs.
Dans le cadre de son objectif d’une capacité installée éolienne et solaire de 4 GW en 2020, le gouvernement du Maroc a donné son accord pour l’achat à hauteur d’un milliard de dollars, de la première phase de 160 MW de la centrale solaire à concentration d’Ouarzazate en 2012. Il a aussi annoncé une autre tranche de 400 et 500 MW de renouvelables en 2014, ce qui fait grimper le pays de deux places dans le classement ARI à la 23ème place.
Le Chili s’est hissé à la 36ème place le pays ayant réalisé la plus grande installation solaire d’Amérique du Sud dans le désert d’Atacama, grâce au financement combiné de prêts d’état et d’emprunt, pour un montant de 429 millions de dollars. Au quatrième trimestre 2012, des investisseurs internationaux ont aussi reçu le feu vert pour divers projets éoliens et solaires, d’une puissance totale de 108 MW.
Alexis Gazzo estime que « Alors que la pression de la dette s’exercera encore sur de nombreux secteurs d’utilités en Europe et aux Etats Unis, pour rééquilibrer leurs avoirs pour mieux gérer leurs affaires, des désinvestissements créeront des opportunités dans tout le secteur en 2013. Les capitaux continueront à venir d’Asie et de la part d’un grand nombre d’investisseurs institutionnels, par exemple des fonds de pension, des fonds souverains des font de sécurité social.
Le solaire connaitra en 2013 une période de consolidation alors que le marché s’adapte à des surcapacités, à une chute des prix, et à des mesures de protectionnisme sur le marché global.
Alors que l’investissement dans le secteur éolien a chuté en 2012, l’éolien off-shore devrait être un secteur clé pour les investissements s et les transactions en 2013. La maturité croissante du secteur attirent des investisseurs de base, notamment des conglomérats industriels, des investisseurs privés et fonds de pensions et des entreprises privées.
La fin de 2012 a vu un intérêt croissant pour les projets off-shore en Mer du Nord, alors que Munich RE, est devenu le premier groupe d’assurance a proposer une offre couvrant une série de risques, sur le remplacent de composants et la réparation d’éléments éoliens Cette initiative permettra de réduire les profils de risque d’une technologie, stimulant les investissements et facilitant le financement ses projets off-shore.
En 2013, la combinaison d’une baisse de prix et la nécessité de gérer les risques, comme la volatilité des prix vont diriger de nombreux entreprises à développer et à accroitre leur stratégie en faveur des renouvelables. Ces stratégies complexes sur le plan opérationnel, déboucheront sur une part croissante des renouvelables dans le mix énergétique.
Alexis Gazzo conclut: “ Le marché de l’énergie dans son ensemble, est sur le point de connaitre des redéploiement globaux d’infrastructures. Il y a toutefois des investissements plus importants à envisager dans les infrastructures dans le cadre du déploiement des renouvelables, comme les réseaux, les capacités de marché et les connections internationales. Nous attendons à ce que les activités de transaction et de financement se développent dans ces secteurs en 2013 comme partie d’investissements plus globaux d’une économie à bas carbone »
Pour télécharger le rapport www.ey.com/CAI