Dans les régions aux Indices de Developpement Humain (IDH) élevés ou très élevés, quatre cancers (colon-rectum, sein, poumon et prostate) expliquent la moitié de l’incidence du cancer. Dans les régions ou l’IDH est faible et moyen, les cancers de l’oesophage, de l’estomac et du foie sont également fréquents. Ensemble, ces sept cancers expliquent 62% de l’incidence des cancers dans ces régions. Dans les régions à faible IDH, plus particulièrement, le cancer le plus fréquent est le cancer du col de l’utérus, devant ceux du sein et du foie, le sarcome de Kaposi arrivant en quatrième position.
Un effet de « l’occidentalisation »
Dans les régions à IDH moyen et élevé, la diminution constatée des taux d’incidence des cancers de l’estomac et du col de l’utérus semble contrebalancée par une augmentation des taux d’incidence des cancers du sein chez la femme, de la prostate et du cancer colorectal.
L’étude attribue le phénomène «l’occidentalisation » de pays connaissant une transition economique et sociale rapide, avec une réduction des cancers d’origine infectieuse et une hausse plus importante des cancers associes aux facteurs de risque génétiques, alimentaires et hormonaux. Le cancer reste la principale cause de decès dans de nombreux pays à revenus élevés. Il deviendra une cause majeure de morbidite et de mortalite dans les prochaines decennies, dans toutes les regions du monde.
Pour les auteurs de l’étude du CIRC on comptera plus de 22 millions de nouveaux cas de cancer par an d’ici 2030.
D’après le Dr Freddie Bray, auteur principal de ce rapport : “Cette étude devrait servir de catalyseur pour la poursuite des travaux sur l’inégalité entre individus en matière de cancer au plan mondial, et permettra de mieux comprendre comment et pourquoi les determinants macroeconomiques influencent l’incidence, la mortalite et la survie associee au cancer”.