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Ligne à Grande Vitesse Paris Orléans Clermont Lyon : le fret ne devra pas être oublié

Le projet de Ligne à Grande Vitesse Paris Orléans Clermont Lyon (POCL) devrait  devenir réalité, pour prendre le relais à partir de 2025 de la Ligne à Grande Vitesse actuelle Paris Lyon. L’enjeu, pour Réseau Ferré de France (RFF) maitre d’ouvrage, est de créer une liaison entre Lyon et Paris pour  faire face à la saturation de la ligne actuelle mise en service en 1981.

Le débat public particulier lancé en octobre à la demande de RFF, est destiné à peser toutes les dimensions du projet. Il porte par exemple sur les différents tracés.
Le débat concerne aussi l’impact de la future ligne sur la mobilité en France dans vingt  ans et après, pour les marchandises et les personnes.

L’audition publique organisée ce mardi à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon a permis d’aborder la question du fret. Réseau Ferré de France a  rappelé que le projet vise à transporter des voyageurs et non pas du fret.

Mais pour plusieurs intervenants, le seul transport de voyageurs n’est pas suffisant  et le projet doit être étudié en fonction de la part de marchandises qu’il permet de faire circuler, sur la ligne nouvelle elle-même ou sur le réseau classique libéré d’une partie du trafic.

Transport de messagerie
Le projet de LGV permet de libérer des sillons (voire glossaire) sur la ligne Paris-Lyon pour le transport de messagerie. Le projet CAREX Paris Lyon vise à transférer de l’avion sur le rail, une partie du trafic de messagerie express. De plus en plus les contraintes pèseront sur le transport aérien : coût du carburant, diminution des vols de nuit, etc. CAREX, qui va installer son siège au sud de Saint-Exupéry, compte sur une offre nouvelle sur le réseau ferré.
Jean-Michel Dumestier,  de SNCF Geodis, rappelle que le groupe est le premier transport français, sur rail et sur toute, mais aussi le  premier “messager” de France.  L’entreprise est donc intéressée par l’utilisation de la future ligne, comme elle entend utiliser les voies actuelles, pour  des trains de transporrt massif, pour des wagons ” isolés”  ou pour les Autoroutes Ferroviaires (AF) qui permettent de transporter des remorques routières sur des trains.

Philippe Grillot, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon (CCCIL), par ailleurs professionnel du secteur de la logistique, exprime des souhaits clairs.  Il espère que la ligne nouvelle libèrera des sillons pour le fret et que ces sillons ne seront pas captés par les Conseils régionaux pour le transport de voyageurs. L’enjeu est capital au moment où la France et l’Europe veulent repartir sur des stratégies industrielles. Jean Depraeter, président de la Commission Transport du CESER d’Ile de France, insiste aussi pour que des garanties soient données pour le fret, notamment sur la ligne Paris Orléans.

Un outil pour l’industrie

Les enjeux de la future ligne en matière de fret sont prégnants en Rhône-Alpes.  Il faut établir ce que la future ligne pourra intégrer comme trafic non voyageurs : messageries, marchandises à haute valeur ajoutée, marchandises plus lourdes.
Il faut aussi établir les capacités de transport libérées sur les lignes historiques, et les améliorations apportées à la desserte de Saint-Etienne et de Roanne. La meilleure utilisation du réseau classique devrait être prise en compte dans les conséquences de la LGV POCL.
Il faut évidemment prendre en compte les conséquences de la ligne sur les tissus économiques de Roanne, de Saint-Etienne, et de Lyon. Les capacités libérées doivent pouvoir être utilisées pour les marchandises, insiste Marie Hélène Riamond, Conseillère régionale de Rhône-Alpes, en charge du dossier. Il faut aussi apprécier l’impact du projet sur la région lyonnaise et son  nœud ferroviaire où s’imbriquent liaisons voyageurs à grande vitesse et liaison fret (Contournement ferroviaire de l’Agglomération Lyonnaise). Sans aller jusqu’à imaginer une ligne à quatre voies, ( deux pour les voyageurs, deux pour le fret) ou un contournement de Lyon par le sud ouest, en passant sous le Pilat, le débat public permet d’évoquer une approche plus intégrée du projet.

michel.deprost@enviscope.com

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