Louis Besson : le Gouvernement ne doit pas oublier la dimension européenne de Lyon-Turin
Louis Besson, président de la Commission intergouvernementale (CIG) franco-italienne, commente les propositions de la Commission d’Orientation des Infrastructures sur le Lyon-Turin.
Rendu public ce 1er février 2018, le Rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures est –incontestablement- d’une grande richesse de réflexions et propositions sur les divers champs couverts par la « lettre de mission » de Madame la Ministre des Transports en date du 18 septembre 2017.
Cependant, s’agissant du champ de leur analyse, les membres de cette instance ont clairement précisé (page 6) que leur examen des « projets de construction d’infrastructures nouvelles » ne portait pas sur « certains grands projets actés par ailleurs »… citant à ce dernier titre « la section internationale de la liaison ferroviaire LYON/TURIN ».
Or, évidemment, sans la prise en compte d’un ouvrage comme le « tunnel de base » franco-italien du LYON/TURIN et plus encore des raisons de sa réalisation, ouvrage dont la plus longue partie -45 km sur 57,5 km- se situe en territoire français… il n’est guère possible d’évaluer les données dans lesquelles s’inscrivent les accès qui lui sont indispensables :
- qu’il s’agisse de leur positionnement dans la politique européenne des infrastructures de transport, en l’occurrence dans un « Corridor » bien défini, le Corridor dit « Méditerranéen »,
- qu’il s’agisse des débats auxquels ils ont donné lieu dans le cadre des négociations conduites pour le tunnel de base lui-même entre la FRANCE et l’ITALIE,
qu’il s’agisse de l’ambition du « report modal » née du Traité de Protection des Alpes dit « Convention alpine », c’est-à-dire de l’objectif de transfert de la route au rail, qu’ils doivent satisfaire pour le franchissement des Alpes par les marchandises… et donc de la place prioritaire représentée par l’adaptation de cette infrastructure aux exigences du fret.