La flavescence dorée est une maladie de la vigne causée par un phytoplasme qui provoque le dépérissement des ceps contaminés. La maladie est propagée par la cicadelle de la flavescence dorée, Scaphoïdus titanus. La lutte contre la flavescence dorée classé comme danger sanitaire de première catégorie selon l’arrêté ministériel du 31 juillet 2000 est obligatoire en tout lieu.
Il existe deux foyers de flavescence dorée distincts en Drôme. Le plus ancien et le plus étendu est celui du Sud-Drôme qui compte 40 communes en 2018 pour une surface d’environ 10 800 ha (20 415 ceps contaminés complantés sur 173 parcelles). Il s’agit d’un foyer important et dynamique géré de façon avec le service régional de l’alimentation de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, région avec laquelle il est limitrophe.
Le second périmètre s’étend sur 1644 ha (87 ceps contaminés complantés sur 47 parcelles) et comprend 30 communes dont seules 4 sont contaminées, les autres communes étant uniquement sous surveillance.
L’arrêté préfectoral pris dans le département de la Drôme précise, conformément aux dispositions de l’article L251-8 du code rural et de la pêche maritime :
– la liste des communes en périmètre de lutte obligatoire
– les modalités et les mesures de surveillance
– les mesures de lutte.
Ces mesures concernent les végétaux du genre Vitis : vignes de production, vignes d’ornement, pépinières viticoles et vignes mères, y compris celles appartenant à des particuliers ou à des collectivités. Elles prévoient des traitements insecticides afin de limiter la présence de cicadelle et l’arrachage des ceps contaminés (ceps isolés ou parcelles entières à partir de 20% de contamination). Les dates et modalités des traitements insecticides sont définies de façon ciblée et proportionnée en fonction du suivi biologique du vecteur. Elles font l’objet d’une large information, en particulier en mairie, afin que soient prises, lors de ces applications, toutes les mesures nécessaires conformément aux dispositions des arrêtés préfectoraux de protection des personnes vulnérables. Le traitement à l’eau chaude du matériel végétal permet de maîtriser la qualité sanitaire des jeunes plants utilisés dans le périmètre de lutte obligatoire. Cette mesure de prévention limite les risques de dissémination. Les dispositions de cet arrêté préfectoral ont été présentées aux professionnels de la filière viticole et aux maires des communes concernées à l’occasion du comité technique et validées au conseil régional d’orientation des politiques sanitaires végétales du 2 mars 2018.
Pour plus d’informations consulter le site internet de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt : http://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/Flavescence-doree-de-la-vigne