Après la décision du Conseil d’Etat qui annule la décision de mars 2012 du Gouvernement d’instituer un moratoire sur le maïs MON 810, l’AFBV ( Association Française des Biotechnologies Végétales) demande au gouvernement de respecter la loi de la République qui permet la coexistence entre agriculteurs souhaitant cultiver ce maïs modifié et les agriculteurs qui ne souhaitent pas cultiver ce maïs.
L’Association demande au gouvernement de ne pas imposer un nouveau moratoire pour la culture du maïs MON 810. La coexistence entre ce maïs et un maïs conventionnel est non seulement légale mais aussi parfaitement viable sur le plan environnemental si l’agriculteur respecte les pratiques préconisées par le semencier. La coexistence est même souhaitable selon l’AFBV pour lutter efficacement contre la pyrale du maïs qui occasionne de nombreux dégâts dans certaines régions. La lutte contre la pyrale permise par le maïs modifié permet de réduire la pression de cette insecte sur toutes les cultures.
” Si le Gouvernement cédait à la facilité en redemandant un nouveau moratoire sur le maïs MON 810, le Gouvernement donnerait l’impression de sacrifier les OGM pour sauvegarder son accord avec les Verts. L’actuel Gouvernement ne ferait ainsi, malheureusement, que prolonger la politique de Nicolas Sarkozy qui, lors du Grenelle de l’environnement, avait échangé avec les Verts, la paix sur le nucléaire contre le moratoire sur les OGM, comme vient de le dévoiler son ancien premier ministre François Fillon.” estime l’association.
L’ AFBV estime que cette décision s’apparenterait à une politique anti progrès qui décourage et marginaliserait la recherche française. Elle nuirait à la compétitivité de l’agriculture française et à la préservation de l’environnement.