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Epandages aériens de pesticides sur les maïs: la FRAPNA avance des propositions

La météo maussade de la semaine dernière aura eu du bon. Outre le fait de contribuer au
rechargement des rivières et des nappes, elle aura momentanément eu raison des
épandages aériens de pesticides prévus en offrant un court répit permettant à l’opinion
d’être alertée.
Mais malheureusement et comme nous l’annoncions dans notre communiqué du vendredi 29
août dernier, après cette semaine de pluie, les pulvérisations aériennes de
pesticides auront bien lieu. Elles ont déjà débuté en fin de semaine dernière (entre les
averses) et se poursuivront ce début de semaine.
Tout d’abord, la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la NAture) tient à
remercier les agriculteurs qui se sont engagés à ne pas ressemer de maïs l’année
prochaine sur les secteurs touchés par la chrysomèle, réduisant ainsi les surfaces à
traiter et donc les quantités de pesticides épandues. En effet, la rotation des
cultures est la seule solution durable pour éviter la prolifération de cet insecte ravageur.
A la suite de nos visites sur le terrain et pour en finir avec ces épandages aériens de
pesticides, voici nos propositions :
Concernant le devenir de la monoculture du mais, il est aujourd’hui nécessaire
d’imposer la rotation des cultures dans les zones infectées et d’accompagner les
agriculteurs dans cette démarche puisque nombre d’entre eux se retrouvent prisonniers
d’investissements ou de contrats d’eau d’irrigation.
Mais il faut aller plus loin : la rotation des cultures doit dès à présent être utilisée de
manière préventive sur l’ensemble des secteurs de maïsiculture de Rhône-Alpes.
Nous rappelons à ce sujet qu’environ 40 % des 2 000 hectares de maïs concernés
cette année dans le Rhône (sources : services de l’Etat) seront tout de même ressemés
et devront être de nouveau traités…
Par ailleurs, les systèmes de monoculture maintenus grâce aux aides publiques ainsi
qu’aux énormes masses d’intrants (engrais et pesticides) et d’ eau
d’irrigation doivent changer de pratiques conformément aux engagements du
Grenelle de l’Environnement.
Enfin, il convient également de repenser l’ensemble des filières. Aujourd’hui, l’agriculture
française surproduit des céréales (dont le maïs) par rapport à ses besoins et en contre partie
dépend à 80 % d’importations pour les protéines (de soja entre autres). Les terres
favorables au maïs peuvent tout à fait être ressemées notamment en légumineuses (poids,
luzernes, soja…) et contribuer ainsi à une autonomie de l’élevage français et
européen. La FRAPNA et FNE, France Nature Environnement, demandent donc une
réorientation des aides vers une plus grande autosuffisance alimentaire
ainsi qu’une réorientation de la Politique Agricole Commune pour une souveraineté
alimentaire en Europe et ainsi que dans chacune des grandes régions du monde.
D’autre part, l’ information locale des populations vivant sur les espaces concernés par les
épandages se doit d’être considérablement améliorée. Les habitants des grandes
plaines doivent connaître les risques encourus afin de pouvoir se mobiliser.
La FRAPNA souhaite également voir la mise en place de procédures strictes de suivis.
Concernant la qualité de l’air, comme cela avait été fait en 2007, il suffirait à la DDAS
(Ministère de la Santé) de réitérer la lettre de commande adressée en 2007 à la COPARLY
(antenne lyonnaise du réseau ATMO de suivi de la qualité de l’air). Pour l’instant, aucun
souhait de réitération d’un tel suivi n’a été exprimé…
Afin d’en savoir plus sur les impacts réels de ces épandages sur la biodiversité, un
suivi des réactions des populations animales, notamment des insectes et autres invertébrés
des agro systèmes traités, est également indispensable. En effet, nous rappelons que la
deltaméthrine est un insecticide non sélectif c’est à dire qu’il détruit non seulement
l’insecte ici visé, mais potentiellement l’ensemble des insectes présents dans les zones
traitées : papillons, abeilles et autres espèces utiles.
Etant donnée la forte toxicité de la deltaméthrine sur la faune aquatique, il est aussi
nécessaire d’ opérer des recensements préalables plus poussés des zones naturelles
sensibles et des milieux aquatiques vulnérables, y compris des nappes
phréatiques avant tout traitement aérien.
La FRAPNA demande au Préfet de la Région Rhône-Alpes de reprendre ces
propositions non seulement pour le Rhône mais aussi à l’échelle régionale”


Le titre est de la rédaction d’Enviscope.

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