Damien Caraboeuf, directeur des projets pour SNCF Réseau Auvergne Rhône-Alpes est intervenu lors de la conférence Mardi des Ingénieurs organisée par IESF et Enviscope.com le 9 février à l’INSA de Lyon. Il a rappelé la priorité de l’établissement public : rénover le réseau.
La priorité de SNCF Réseau depuis plusieurs années est donnée à la rénovation du réseau ferroviaire. C’est ce qu’a rappelé comme premier intervenant de la conférence ” Quel avenir pour le ferroviaire ?”, Damien Caraboeuf, de SNCF Réseau. S.
Le réseau comme l’avaient signalé différents rapports, a considérablement vieilli. Ce vieillissement a entrainé une augmentation sensible des portions de réseau sur lesquelles les normes de l’Union internationale des Chemin de Fer n’étant plus respectées, il a été nécessaire de décider des ralentissements, donc une détérioration du service. Depuis le début des années 2000 les sommes consacrées à son entretien, à sa maintenance et sa modernisation avaient baissé. Depuis quelques années les budgets ont de nouveau augmenté.
Environ cinq milliards par an
La rénovation suppose un budget annuel d’environ 5 milliards d’euros, dont la moitié est affectée aux réseaux régionaux, 2,3 milliards aux liaisons nationales et 1,1 milliard au réseau en Ile-de-France.
La maintenance et la rénovation sont des opérations lourdes sur le plan financier, mais aussi sur le plan technique. Une opération RVB (Rénovation Voie Ballast) inclut l’enlèvement du ballast, l’enlèvement des rails et traverses et leur remplacement par des éléments neufs. Ces opérations sont réalisées en mobilisant des trains spéciaux dont le nombre est limité. L’utilisation de ces équipements d’un coût élevé, suppose la mise de planning serrés, planning aussi indispensables pour réduire l’impact sur les services. Les chantiers, se déroulent au jour près.
La priorité donnée à la maintenance et à la rénovation a été décidée par le Gouvernement sur les orientations de la Commission présidée par le député Duron en 2013. La Commission a estimé que plusieurs grands projets ne pouvaient plus être engagés avant 2030, dans l’état actuel des finances. C’est le cas du Contournement Ferroviaire de l’Agglomération de Lyon (CFAL) dont la partie nord bénéficie d’une Déclaration d’utilité publique dont la partie sud a fait l’objet d’un dossier transmis au ministre de Transports au printemps 2015.