Trois cas d’infection invasive à méningocoque, de type B, ont été signalés à la DDASS (direction départementale des affaires sanitaires et sociales) du Rhône entre le 29 mars et le 3 avril concernant deux étudiants en deuxième année à la Faculté de pharmacie de Lyon et une étudiante en médecine, âgés de 20 ans. L’un est décédé le 29 mars 2008, les deux autres sont encore hospitalisés et leur état stabilisé.
La DDASS du Rhône a identifié les personnes ayant été en contact proche de ces étudiants, qui ont bénéficié immédiatement d’un traitement antibiotique prophylactique. L’enquête épidémiologique a permis de retrouver
400 personnes ayant participé le 26 mars à deux soirées étudiantes (repas de la promotion pharmacie 2ème année au restaurant « Les Pirates » à Lyon 5ème, et soirée médecine organisée à « La Voile » à Lyon 2ème). Ces 400 personnes se sont rendues ce vendredi à la faculté de médecine-pharmacie pour une consultation médicale et la prescription d’un traitement préventif. La DDASS a orienté les personnes concernées vers la faculté de médecine-pharmacie, ou leur médecin traitant.
Les personnes qui auraient participé à l’une des soirées du 26 mars et qui n’auraient pas bénéficié du traitement préventif sont invitées dès que possible à consulter leur médecin traitant, ou à s’adresser au centre 15 de leur département, informé de la situation, et qui est en contact avec la DDASS du Rhône.
Toux et postillons
Le communiqué de la Préfecture du Rhône, dont sont tirées les présentes informations, rappelle que l’infection à méningocoques se transmet par le biais des sécrétions rhinopharyngées (toux, postillons, …) et lors de contacts de proximité répétés et prolongés. Il convient donc de respecter certaines précautions d’hygiène pour réduire ne serait-ce qu’un peu le risque. La période d’incubation varie de deux à dix jours (3 à 4 jours en moyenne). Les principaux symptômes sont la fièvre, de forts maux de tête, une raideur au niveau de la nuque, des nausées et vomissements. Un traitement antibiotique adapté permet le plus souvent de guérir le malade s’il est mis en œuvre précocement.
Les méningocoques isolés sont du sérogroupe B, pour lequel il n’existe pas de vaccin commercialisé. La Préfecture du Rhône rappelle qu’il y a en France chaque année environ 800 cas déclarés d’infections à méningocoque, dont quelques uns sont des cas groupés. On enregistre entre 10 et 30 cas annuellement dans le Rhône (26 en 2006, 24 en 2007). Ces cas surviennent principalement en hiver et au début du printemps et touchent surtout les enfants et les adultes jeunes.
