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Molécules d’intérêt : Plan Advanced Technologie fait suer les plantes

BASF a signé avec la société lorraine un contrat de coopération pour la recherche de molécules d’intérêt dans des plantes. Frédéric Bourgaud, professeur de biotechnologies à l’Université de Lorraine, vice-président Recherche de Plant Advanced Technologies explique comment l’entreprise extrait ces substances destinées à protéger des cultures.

Les travaux de Plant Advanced Technologies reposent sur des constats de l’écologie scientifique.

Effectivement, on sait que les végétaux ont des systèmes de défense qui leur permettent de lutter contre les agressions d’agents biologiques comme les virus, les bactéries, les nématodes, les champignons. C’est la base même du fonctionnement des milieux, des équilibres qui s’instaurent entre organismes : des organismes vivants sans défense ne pourraient se développer. Les végétaux produisent des molécules et c’est surtout le cas au niveau de leur système racinaire qui est la partie la plus riche pour cette fonction de défense.

 Comment repérer ces molécules d’intérêt?

Nous partons de connaissances écologiques, de connaissance des milieux. Des milieux chauds et humides comme des milieux tropicaux sont les milieux favorables au développement de champignons, et c’est probablement dans ces milieux que nous trouverons des molécules d’intérêt produites par des végétaux soumis au stress provoqué par des champignons.

Il faut extraire ces molécules des végétaux et réaliser un criblage qui consiste à identifier les molécules en fonction de leurs propriétés par rapport à tel ou tel organisme potentiellement nuisible.

Dans quelles conditions de culture produisez-vous ?

Il est nécessaire de cultiver ces plantes dans des conditions hors sol, d’une manière contrôlée afin de les soumettre aux stress qui doivent déclencher la production des molécules d’intérêt. Une culture en terre, à fortiori en plein champ, soumettrait ces organisme à trop de stress et entraînerait la production de trop de molécules qu’il serait ensuite difficile de repérer puis d’isoler.

Nous gérons près de Nancy, un site de production de 3 hectares qui comprend des serres instrumentées. Les plantes sont cultivées de manière à provoquer l’exsudation des molécules d’intérêt par les racines, sans qu’il soit ensuite nécessaire de détruire la plante, les substances utiles étant recueillies par exsudation racinaire.

La production des molécules d’intérêt est donc entièrement naturelle ?

Elle est d’abord sinon naturelle du moins végétale et elle peut rester végétale lorsque les molécules d’intérêt peuvent être trop difficiles à synthétiser par voie chimique, ce qui arrive très fréquemment. Mais on peut imaginer qu’une fois des molécules identifiées, on engage leur production par synthèse si cette synthèse est à portée de main et si les besoins de l’agriculture sont très importants.

Peut-on penser que ces molécules sont potentiellement biodégradables ?

D’une manière générale oui, car on ne les a pas vu s’accumuler dans nos conditions expérimentale. Mais il conviendra quand même de vérifier leur comportement sur le plan environnemental.

Comment votre activité a-t-elle été développée ?

Notre activité est issue de travaux de laboratoire de l’Université de Lorraine où je suis professeur en biotechnologie, et en position de détachement partiel pour assurer le développement de l’entreprise.

Notre société était spécialisée jusqu’à présent dans la même démarche mais appliqué à la recherche de molécules pour des applications pharmaceutiques ou cosmétiques. L’intérêt pour l’agriculture nous permet de développer nos savoir faire dans cette direction afin que BASF soit en mesure de proposer des solutions alternatives et/ou complémentaires à des solutions comme des produits de synthèse, qui peuvent ne pas être aussi facilement biodégradables ou encore occasionner des phénomènes de résistance chez les bioagresseurs.

 

 

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