Le 15 août deux parcelles d’essais de recherche en biotechnologies à Valdivienne et Civaux (Vienne), ont été détruites par un groupe de faucheurs volontaires opposés à la technologie des OGM. Le groupe Monsanto qui réalisait ces essais, dont le siège est à Bron ( Rhône) souligne dans un communiqué que « pour la première année, 100% des essais mis en place ont été saccagés ». Une troisième destruction d’essais a été constatée à Valdivienne portant un coup d’arrêt à l’ensemble des expérimentations mises en place par Monsanto en Poitou-Charentes. Au cours de l’été, les deux essais mis en place par l’entreprise en région Midi-Pyrénées, à Mauroux (Gers) et à Beaumont-sur-Lèze (Haute-Garonne ), avaient déjà fait l’objet d’actions similaires.
Pour MONSANTO France, les destructions accentuent « le retard quasi-irrattrapable de la recherche française en biotechnologies végétales, discipline scientifique devenue essentielle pour la recherche agronomique et aujourd’hui utilisée par tous les grands pays agricoles du monde». « Un pays qui laisse une poignée d’obscurantistes saccager sa recherche se prive de toutes les promesses de progrès que celle-ci porte pour le présent et pour l’avenir, et ce au détriment des citoyens et des consommateurs de ce pays» a déclaré Laurent Martel, Directeur de Monsanto France
L’ensemble des essais rappelle Monsanto, portaient sur une technologie intégrant plusieurs « constructions génétiques d’intérêt dans la même plante : résistance à la pyrale et à la sésamie ( parasite du maïs, NDLR) et tolérance à un herbicide ( NDLR: un herbicide produit par Monsanto). Autorisée et cultivée dans d’autres pays du monde sur des dizaines de millions d’hectares, elle apporte des avantages avérés »