Le Centre sur le changement climatique du Groupe HSBC analyse les répercussions des changements climatiques pour les investisseurs et pour le Groupe HSBC plus particulièrement. Nick Robins, son Directeur , est intervenu à l’Assemblée Nationale.
Il a rappelé que les émissions de CO2 doivent plafonner d’ici à 2020 pour éviter des conséquences non maîtrisables du changement climatique.Cette nécessité impose de doubler le taux de diminution de l’intensité carbone au cours de la décennie actuelle.
La plus forte progression de l’augmentation des émissions en 2012
Or les émissions continuent de croître et la concentration atmosphérique en CO2 a connu sa plus forte augmentation en 2012. Selon cette tendance, le ” budget carbone global” alloué pour la période 2000 à 2050 sera épuisé avant 2030! . Il est urgent de plafonner les émissions d’ici à 2020 puis de les réduire.
Après quatre ans sans actions tangibles, Nick Robins estime que de nouvelles ambitions s’exprimeront en raison d’une prise de conscience accrue de la gravité de la situation. “La tâche s’annonce difficile, mais pas impossible”.
Le Directeur du groupe climat de la banque mise sur un phénomène constant: les pays atteignent naturellement un pic de leurs émissions de GES quand leurs économies se détournent de l’industrie au profit des services. Les émissions en France, en Allemagne et au Royaume-Uni ont atteint des sommets dans les années 70, avant de chuter de plus de 30 %. La demande en pétrole des pays industrialisés a atteint un sommet en 1978.
Le défi actuel consiste à accélérer la réduction des émissions dans les pays industrialisés et à s’assurer que les pics d’émission soient atteints dans les pays émergents avec des niveaux de revenu par habitant moins élevés.
Suivre les cinq régions émettrices
Le Centre sur le changement climatique HSBC accorde une attention particulière aux « Carbon 5 », les cinq plus gros émetteurs de dioxyde de carbone issu de la consommation d’énergie : Chine, Union européenne, Inde, Russie , États-Unis. ” Dans ces régions, le taux de découplage entre les émissions de CO2 et la production économique doit doubler d’ici à 2020. Les politiques actuelles sont insuffisantes.” estime Nick Robins.
Cinq leviers d’évolution
Cinq facteurs peuvent favoriser cette évolution :
-La prise de conscience des enjeux du changement climatique s’intensifie;
– l’opinion publique se sent de plus en plus concernée, surtout aux États-Unis;
– L’amélioration du contexte économique;
– la baisse des coûts des technologies vertes devraient être bénéfique;
– les mesures politiques vont se multiplier dans les trois prochaines années.
Dans un rapport sur le même thème intitulé « Investir dans un contexte de la prochaine vague climatique » (Investing in the next climate wave), le groupe détaille les implications pour les marchés actions et met en exergue les titres en cohérence avec ce thème.