Ce rejet n’est malheureusement pas une surprise pour France Nature Environnement. Les textes et la jurisprudence ne permettent pas, y compris pour un ministre, d’interdire en tout temps et en tout lieu la culture d’OGM autorisés au niveau européen.
Ce rejet nous déçoit cependant beaucoup. Nous espérions des parlementaires un signal politique fort à l’égard de produits aux impacts socio-économiques avérés, dont l’innocuité n’est pas démontrée à ce jour et qui vont à l’encontre du modèle agro-écologique que défend le ministre de l’Agriculture.
La proximité des semis de maïs a conduit le gouvernement à rédiger un projet d’arrêté portant mesure d’urgence contre le maïs MON 810. Ce projet, soumis à consultation publique le jour même du rejet par le Sénat, semble présenter un argumentaire plus étoffé, ce dont nous nous félicitons.