Pari réussi pour L’AOC Tome des Bauges

En dix ans l’Appellation d’Origine Contrôlée TOME DES BAUGES a prouvé qu’il était possible de conjuguer développement économique, productions de qualité, maintien de l’agriculture et d’un mode d’élevage respectueux de la diversité.

Le bilan qui sera fêté dimanche 26 août lors de la fête de l’AOC s’appuie sur des chiffres. Il y a une dizaine d’années, la production laitière transformée en Tome des Bauges ( non AOC) était de 420 tonnes ( 420 000 litres de lait environ). Aujourd’hui, ce sont 900 tonnes de lait qui sont transformées en Tome AOC.

RACES TARINE ET ABONDANCE

Cette augmentation de production a permis de maintenir et de conforter 60 exploitations, qui emploient chacune en moyenne trois personnes. Elle a permis de conforter environ une cinquantaine d’emplois dans les cinq coopératives qui ont lancé ou rejoint le mouvement: AILLON LE JEUNE, LESCHERAINES, La COMPOTE, puis GRUFFY et TREVIGNIN.  Le territoire paturé par quelque 4 000 vaches laitières s’est étendu avec l’extension du périmètre, qui a permis d’intégrer les deux dernières coopératives citées, leurs adhérents et leurs vaches. Les troupeaux doivent essentiellement composés de vaches de race Tarine ou Abondance.

HERBE ET FOIN DU MASSIF

Cette progression a été rendu possible par la rigueur du cahier des charges de l’AOC. ” Le cahier des charges prévoit que l’essentiel de l’alimentation est de l’herbe paturée ou du foin du territoire, complétés par des céréales elles-mêmes soumises à un cahier des charges, même si ces céréales ne peuvent être produites sur le territoire ” explique CAROLINE PETITE, Animatrice du Syndicat d’Initiative de la Tome des Bauges, qui regroupe 60 exploitations, 5 coopératives et 15 fermes qui produisent elles-mêmes du fromage.

Le succès économique de la Tome des Bauges a permis de conserver un mode de production respectueux de l’environnement, comme il s’est appuyé sur ce mode de production. ” Les éleveurs pratiquaient déjà une forme d’élevage respectueuse de la diversité des prairies” explique Caroline PETITE. Les opérations comme les concours de prairies fleuries ont permis de mettre en valeur ces méthodes. En prouvant que respect de l’environnement et performance économique peuvent aller de pair.

michel.deprost@enviscope.com

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