Paul Galonnier, président du Cluster INDURA, insiste sur la nécessité du secteur des infrastructures, d’expliquer l’intérêt des solutions innovantes pour améliorer l’acceptabilité sociale des infrastructures. Le Cluster organisait ce lundi avec la Fédération Régionale des Travaux publics Rhône-Alpes, une journée dédiée à l’innovation.
Quelle nouveauté pour le Cluster INDURA?
Paul Galonnier : Ces journées sur l’innovation montrent que les entreprises de nos secteur sont capables de proposer des innovations nombreuses dans de nombreux domaines, les économies d’énergie, les matériaux, le recyclage des déchets. La route ne doit plus être considérée comme une infrastructure ancienne.. Elle un infrastructure d’avenir avec les véhicules électriques, avec les véhicules autonomes. La route peut avoir de nouvelles fonctions, elle peut être une route intelligente équipée de capteurs, qui produit de l’énergie comme la route de Wattway qui produit de l’électricité à partir de cellules photovoltaïques.
Ces innovations doivent permettre de faire accepter les offres de nos entreprises comme des solutions.
Comme faire accepter ces solutions?
Il faut faire comprendre que ces solutions répondent aux besoins de la société, aux enjeux du développement durable, de la gestion de l’environnement, de la protection de la biodiversité. Nous devons le faire comprendre aux maitres d’ouvrages, qui passent commande à nos entreprises, et qui ne retiennent pas spontanément des solutions innovantes. Il faut que les donneurs d’ordre intègrent de plus en plus les solutions innovantes dans les marchés, pour répondre aux préoccupations actuelle et anticiper les besoins de demain car les infrastructures sont réalisées pour plusieurs décennies.
Comment améliorer l’acceptabilité sociale?
Nous devons faire comprendre cette approche aux élus, qui doivent eux-mêmes les faire comprendre à leurs concitoyens Mais nous devons nous même communiquer directement en direction de la société pour améliorer l’acceptabilité des projets, même si nous ne sommes pas décideurs des projets proposés.
Nous devons mettre en avant aussi la diversité de nos métiers, la technicité de nos interventions nécessairement préparées par l’intervention de bureaux d’études, de spécialistes de l’ingénierie capables de trouver les meilleures solutions dans l’intérêt de tous en prenant en compte les dimensions environnementales, énergétiques. Ce n’est pas par hasard que le représentant du secteur de l’ingénierie que je suis a été élu à la présidence du cluster INDURA, alors que la Fédération des Travaux Publics pèse plus lourd que l’ingénierie en termes de chiffre d’affaires et a des activités plus visibles sur les chantiers.
Nous devons faire évoluer nos entreprises vers davantage de technicité, déployer davantage de solutions favorables à l’environnement, pour attirer aussi des jeunes de talents qui seront les producteurs des infrastructures de demain et voudront donner du sens à leur travail.
