Le prix de l’énergie fossile va tomber progressivement, après les Etats-Unis, dans d’autres régions du monde. La Chine s’intéresse à ces ressources, comme en Europe, la Pologne qui a commencé à les exploiter.
Cette nouvelle donne, sera saisie pour les aubaines qu’elle apporte à court terme: rebond de la croissance, rebond industriel, avantage compétitif pour les économies qui joueront cette carte.
Cette nouvelle donne redessinera la carte mondiale de l’énergie et apportera des inflexions aux dynamismes économiques.
Risque de relâcher l’effort sur les économies d’énergie
L’émergence de ces sources d’énergie, risque aussi de faire relâcher l’effort sur l’économie d’énergie, sur l’efficacité énergétique qui offre un potentiel encore important. Il faut non seulement continuer à économiser l’énergie, même si cette dernière peut être meilleure marché, mais il faut accroitre les efforts.
Le risque est aussi que les impacts sur l’environnement ne soient pas suffisamment maitrisés. Et les effets seront redoutables sur les émissions de gaz à effet de serre.
Des énergies fossiles onéreuses devaient être économisées, et avec elles, les émissions de gaz à effet de serre étaient à petit pas, maitrisées. Le risque existe d’un rebond des émissions, dans un contexte où la pression du marché sera moins forte.
Ce paysage modifié risque d’impacter la donne pour les énergies renouvelables. Ces dernières sont évidemment tout à fait fondées, par leur caractère renouvelable, mais aussi par leurs vertus par rapport au changement climatique ou leur dimension locale. Les énergies renouvelables confèrent à leurs utilisateurs une large marge d’autonomie.
Il faut dès maintenant légèrement déplacer les lignes du paysage énergétique planétaire. Mais l’Europe ne doit pas changer de cap sur plusieurs points: la réduction de la consommation, l’efficacité, la mise en valeur des énergis renouvelables locales.