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Pierrelatte: la cogénération bois fait de l’ombre aux tomates

La société Saint Flore, qui exploite 28 000 mètres carrés de serre sur un terrain de 40 000 mètres carrés à Pierrelatte, pourrait déposer le bilan avant la fin du mois de janvier. En 2012 l’entreprise a généré des pertes, des pertes accrues en 2013.

Les années précédentes, l’entreprise était en moyenne bénéficiaire de 80 000 euros chaque année. La chute des résultats, Loik de Feraudy le propriétaire l’explique par l’ombre créée depuis 2012 par une unité de cogénération de biomasse construite en 2011 par AREVA pour le compte de l’énergéticien Coriance. L’unité comme d’autres unités proches des sites d’AREVA  a été construite sur des terrains appartenant  la Société d’économie Mixte Conseil général de la Drôme.

Moins de soleil en hiver

Les ombres portent particulièrement préjudice à l’installation en période hivernale, lorsque les tomates produites sous serres se vendent le mieux. «  Les tomates ont besoin de soleil pour se développer. En hiver, le soleil permet la croissance de tomate en serre. Notre métier consiste à produire les fruits » explique Loïck de Féraudy, serriste depuis plus de trente ans dans le Vaucluse qui a investi dans la reprise des serres qu’il fait aujourd’hui exploiter. Ce professionnel met en avant la certification qui reconnait les avantages pour l’environnement de culture protégé par une lutte intégrée, recourant à des procédés biologiques, pour protéger les plantes, et réduire les quantités de pesticides.

Loïk de Féraudy, explique la rapidité avec laquelle le projet a été mené à 20 mètres de ses serres ( voir la photo qu’il a communiquée)  « Coriance n’a pas respecté  la distance légale prévue par les règles administratives des sites classés. Tout comme Coriance n’a pas respecté l’autorisation d’exploiter accordée en ne construisant pas de mur anti explosion pour protéger les serres voisines. »

Les procédures judiciaires entamées depuis trois ans n’ont toujours pas abouti, malgré le rapport d’expertise qui montre les dommages subis par l’entreprise. Le rapport rappelle les besoins des tomates, et estime que l’ombre crée un trouble pour 5000 mètres carrés de serres.

Le juge, explique Looïk de Féraudy, s’est déclaré incompétent et a renvoyé le dossier du permis de construire devant le tribunal administratif qui n’a pas audiencé l’affaire.  « Tout ce que nous demandons, c’est que Coriance reconstruise nos serres sur un terrain viable. Nous demandons à pouvoir continuer à vivre de notre production régionale et de la vente de nos cultures » explique Jean-Marc de Vinck, gérant de Saint Flore dans le communiqué.

 Hubert Lhoir, directeur général délégué de Coriance, a écrit au gérant de Saint Flore, en rappelant qu’il avait proposé des solutions qui selon lui n’ont jamais été discutées.

L’action de l’entreprise Saint Flor est soutenue notamment par des associations de défense de l’environnement, par Michèle Rivasi, députée européenne. L’unité de cogénération, soutenue par Areva, est aussi critiquée pour ses effets environnementaux.

michel.enviscope@enviscope.com

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