Le spectrographe HARPS du télescope de 3,6 mètres installé à l’Observatoire européen austral (ESO) sur le site de La Silla, au Chili a permis la découverte d’un nombre impressionnant de planètes. Dirigée par le professeur de l’Université de Genève (UNIGE) Michel Mayor, l’équipe d’astronomes utilisant HARPS ont annoncé lundi la découverte de plus de 50 nouvelles exoplanètes en orbite autour d’étoiles proches. Parmi elles, ils ont recensé seize super-Terres.
«Une telle récolte dépasse les espérances les plus folles et permet d’établir un foisonnement de planètes du type super-Terre et du type Neptune, autour d’étoiles très semblables à notre Soleil. De tels résultats montrent que le rythme des découvertes s’accélère, » explique le professeur Mayor qui a découvert la première exoplanète en 1995.
Depuis huit ans les astronomes ont découvert plus de 150 planètes. En mettant à contribution les observations de 376 étoiles semblables au Soleil, ils ont considérablement amélioré l’estimation de la probabilité qu’une étoile identique au Soleil héberge, quelque part, des planètes de faible masse (par opposition aux planètes géantes, gazeuses).
A la recherche de planètes rocheuses
Après plusieurs églages HARPS servira la recherche de planètes rocheuses, susceptibles d’abriter la vie. Dix étoiles semblables au Soleil ont été sélectionnées pour un nouveau relevé systématique de leur environnement. Après deux ans de travail, les scientifiques oeuvrant avec HARPS ontdécouvert cinq nouvelles planètes dont les masses font moins de cinq fois celle de la Terre : «Ces planètes constitueront des buts d’exploration via les télescopes spatiaux du futur, les astronomes chercheront ainsi des signes de vie dans l’atmosphère en guettant les signatures chimiques liées à la présence d’oxygène» explique Francesco Pepe, chercheur à l’UNIGE, dans un communiqué de l’Université Suisse.