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Mobilités : les 25% des ménages les plus riches émettent 35 % des gaz à effet de serre

En 2019, les Français ont émis en moyenne 1,45 tonne équivalent CO2 pour leurs déplacements, locaux ou à longue distance. Le niveau de  revenus est le déterminant majeur du niveau individuel d’émissions : le quart des ménages les plus aisés produit  35 % des émissions gaz à effet de serre des mobilités et même de 45 % de celles dues aux voyages. Au quotidien, le lieu de résidence importe davantage : les habitants des campagnes  génèrent 48 % des émissions.

Les transports forment le premier poste contributeur aux émissions nationales de gaz à effet de serre (GES). En 2019,elles ont été de  129,1 millions de tonnes de CO2e pour les transports de personnes et de marchandises, soit 31 % des émissions intérieures totales de la France métropolitaine, hors émissions importées. Ces émissions atteignent 153,7 millions en intégrant les déplacements internationaux.

Selon l’enquête mobilité des personnes de 2019, les personnes de plus de 6 ans émettent en moyenne 1,45 tonne de CO2e par an pour leur mobilité locale et longue distance, en considérant uniquement les émissions de GES produites au cours de leurs déplacements,en France comme à l’étranger . La voiture et l’avion  représentent  78 % et 18 % des émissions totales, 51 % pour les seuls déplacements à longue distance.: les transports en commun terrestres (train, bus et car) seulement 3 %.

    La voiture individuelle cause de 95 % des émissions des déplacements

Les déplacements locaux représentent 65 % des émissions de la mobilité des personnes .  La voiture est très majoritaire dans la mobilité du quotidien, tant en termes de distances (83 %) que d’émissions (95 %). Les émissions par passager sont plus élevées en mobilité locale (102 grammes de CO2e/km contre 86 pour l’ensemble des déplacements. Ces émissions importantes sont principalement dues à un taux d’occupation  des véhicules plus faible des voitures : 1,39 personne contre 1,56 dans l’ensemble. Les déplacements locaux pour motif professionnel le plus souvent accomplis par un conducteur seul , causent 43 % des émissions de la mobilité locale pour seulement 34 % des kilomètres parcourus.
Les transports en commun représentent seulement 3 % des émissions totales de GES pour 11 % des distances parcourues. Enfin, les déplacements de moins de 2 kilomètres  sont les moins émetteurs (56 gCO2e/km) grâce aux modes actifs (marche et vélo).
La longue distance représente 35 % des émissions de GES des mobilités pour 45 % des distances parcourues. L’avion (hors traînées de condensation) et la voiture représentent à peu près les mêmes parts des distances (respectivement43 % et 42 %) que des émissions de GES (respectivement 51 % et 45 %).

Les émissions unitaires par passager des voitures sont inférieures sur longue distance (67 gCO2e/km contre 87 dans l’ensemble) en raison d’un taux d’occupation meilleur. Le quart des personnes avec le niveau de vie le plus faible est à l’origine de 16 % des émissions de GES des déplacements locaux. élevé (2,20 contre 1,56 dans l’ensemble).

Les voyages en avion : professionnels et professionnels

Les transports en commun représentent seulement 2 % du total des GES des mobilités sur longue distance pour 12 % des parcours. S’agissant des motifs des déplacements longue distance, vacances et visites aux proches représentent respectivement 49 % et 21 % des émissions, pour 49 % et 22 % des distances, tandis que les déplacements professionnels affichent 15 % des émissions pour 13 % des distances.
Le niveau de revenus a un impact important sur les émissions . Les individus du quart le plus aisé en termes de niveau de vie sont à l’origine de 35 % des émissions contre seulement 15 % pour le quart des personnes les moins aisées. C’est sur les longues distances que le niveau de revenu compte le plus. Les plus riches émettent 3,7 fois plus que les moins aisés.  Cela est principalement dû à des distances 3,5 fois plus élevées pour les plus aisés, qui voyagent un peu plus loin et, surtout, plus souvent. Le taux d’occupation lors de leurs déplacements en voiture est également légèrement plus faible (2,06 contre 2,41 pour les moins aisés).

En mobilité locale, le revenu joue sur les émissions de gaz à effet de serre, mais dans une moindre mesure. Les 3e et 4e quarts les plus aisés de la population représentent chacun 30 % du total des GES rejetés contre 16 % pour le 1er. Au quotidien les plus aisés parcourent moitié plus de distance que les moins aisés du fait de déplacements plus longs. Ils utilisent de surcroît des modes de transport un quart plus émetteurs : ils ont moins recours aux transports en commun (11 % contre17 %) et se déplacent dans des voitures moins remplies (1,31contre 1,57 pour les moins aisés).

Seuls les mineurs (6-18 ans) et les seniors (plus de 65 ans) présentent une contribution aux émissions totales des mobilités (respectivement 8 % et 13 %) inférieure à leur poids démographique (17 % et 22 %) – (graphique 3). Ces deux groupes se déplacent moins, aussi bien pour leurs déplacements locaux que pour leurs voyages. En outre, ce sont les seuls à utiliser les modes actifs pour plus de 5 %de leurs distances au quotidien.

Les mineurs sont les plus utilisateurs des transports en commun (21 % des déplacements locaux) suivis de près par les 19-24 ans(19 %). À l’inverse, les 35-44 ans (15 % de la population pour 21 % des émissions totales) et les 45-54 ans (13 % de la population pour 19 % des émissions totales) utilisent beaucoup leur voiture au quotidien, qu’ils occupent souvent seuls.
Pour les femmes, la contribution aux émissions de GES (45 %) est inférieure au poids démographique (52 %). Pourles déplacements locaux, les femmes parcourent en moyenne 18 % de distance en moins que les hommes : elles se déplacent aussi fréquemment mais pour des trajets plus courts. Leurs émissions unitaires sont également 13 % plus faibles, grâce notamment à un taux d’occupation des voitures légèrement supérieur (1,46 contre 1,34 pour les hommes) et une utilisation accrue des transports en commun : 13 % des distances parcourues contre 10 % pour les hommes. Sur longue distance, la contribution des femmes aux émissions de GES (48 %) se rapproche de leur poids démographique.

 

L’enquête mobilité des personnes 2018-2019 recueille les caractéristiques détaillées des déplacements (distance, motif, durée, mode, etc.) des individus de 6 ans et plus en France métropolitaine. Représentative de la mobilité tout au long de la semaine (y compris le week-end) et de l’année (y compris
les vacances scolaires), elle permet de distinguer la mobilité
locale, comprenant les déplacements à moins de 80 km à vol
d’oiseau du domicile, et la mobilité longue distance (y compris
déplacements internationaux). À chaque déplacement identifié dans l’enquête, l’étude associe une estimation des
émissions unitaires de GES en fonction du mode de transport, de la distance du déplacement ainsi que des caractéristiques et du remplissage de la voiture utilisée, le cas échéant.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) des voitures sont issues du répertoire statistique des véhicules
routiers. Les autres facteurs d’émissions proviennent de sources diverses : Base Empreinte Ademe, SNCF, COPERT,

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