Le pôle de compétivité Axelera Chimie Environnement anime aujourd’hui onze grands projets dans le domaine de la chimie et de l’environnement qui ont démarré, sont financés ou sont en cours de construction.
Les projets les plus avancés deux ans environ après la création du Pôle de compétivité sont les deux projets dont les financements avaient été prévus dès 2005-2006. Il s’agit du projet ” intensification des procédés” qui vise à mettre au point des procédés plus économes en matière, plus respectueux de l’environnement, qui permettront de concevoir l’usine chimique du futur. Le second projet est ” Rhodanos”. Il consiste à mettre au point des procédés de traitement de l’eau et de surveillance de la qualité des cours d’eau. La recherche s’appuie entre autres “laboratoires” sur la station d’épuration de Saint-Germain au Mont d’Or ( au nord de Lyon). Le projet. Il bénéficie de l’engagement de PME et de la collaboration du Grand Lyon. Les premiers ” livrables”, les applications susceptibles d’avoir rapidement des débouchés commerciaux devraient arriver à la fin de 2007.
Dépolluer les sites industriels
Deux autres projets très avancés ont été financés cette année. Le projet Valorsites labellisé par Axelera a été accepté par le Fonds de Compétitivité des Entreprises ( au niveau du gouvernement) au début de 2007. Il a pour objet la mise au point de procédés d’élimination des Persistants Bioaccumulables et Toxiques ( PBT) qui polluent des friches industrielles. Le marché est très important:la France compte 3735 sites industriels pollués et Rhône-Alpes 475. Valorsites réunit dix-huit partenaires ( entreprises,prestataires de services dans le traitement des sols et des eaux,laboratoires). Valorsites ( 5 millions d’euros de budget a pour ambition de faire de Rhône-Alpes la région pilote en matière de dépollution des sols. Le projet Duramat a pour programme la conception de matériaux à moindre impact environnemental. Ces quatre premiers projets bénéficient d’enveloppes de 45 millions d’euros, dont 19 apportés par le Fonds de Compétivité.
Deux projets sont à la recherche de financements. Le projet Bio-ressources 2015 ambitionne de substituer les matières premières d’origine fossile par des matières premières renouvelables fournies en particulier par la biomasse. Le projet Force-PA, qui s’appuiera sur les recherches de l’INSA et de CPE, d’IRCELYON développera de nouveaux polyamides.
Cinq projets en construction
Le portefeuille de projets initiés par Axelera comprend aussi cinq projets en cours de construction. Légiosecure vise à améliorer la lutte contre le risque de développement de légionelles dans les tours aéro-réfrigérantes, en améliorant le rendement de ces installations et en limitant les rejets polluants. Un autre projet vise à développer les technologies permettant de récupérer des calories de bas niveau d’un site industriel. Deux projets concernent le traitement des effluents gazeux: l’un pour le traitement des composés organiques volatils, l’autres pour la récupération et la valorisation du CO2. Certaines industries, comme l’agroalimentaire pour la gazéification de boissons, peuvent être intéressées par du dioxyde de carbone pur. Enfin, Axelera soutient un projet de tri des plastiques ignifugés du gisement des D3E ( déchets électriques et électroniques).
La progression des projets initiés par Axelera conforte la démarche du Pôle, présidé depuis début mars par Bruno Allenet, par ailleurs délégué régional de Suez. Aujourd’hui, Axelera réunit 121 adhérents, dont 59 %viennent de l’industrie, 33% de la recherche: 40% des adhérents sont des PME qui ont fortement gagné aux échanges avec des groupes et avec la recherche.
La logique Axelera s’étend d’ailleurs. S’appuyant sur le noyau initial, fortement lyonnais, elle approfondit la dimension régionale du pôle par des animations à Grenoble. Mais Axelera veut provoquer les réactions positives des coopérations régionales, en développant des coopérations avec des pôles étrangers axés aussi sur l’environnement et la chimie. Bruno Allenet veut s’appuyer sur le budget actuel du pôle, sur le Grand Lyon, sur ERAI, pour nouer des liens.Des échanges pourraient avoir lieu avec des poles asiatiques, mais surtout avec des clusters européens en Bavière, Lombardie, Catalogne.