Pollution de l’air : le diesel au banc des accusés

Les moteurs diesel sont au banc des accusés pour les émissions de particules. Le rapport sénatorial préconiser de relever la taxation du diesel pour mettre fin à une distorsion fiscale nuisible à la santé.

Les véhicules diesel , rappelle le rapport sur le coût économique de la pollution de l’air rendu public par le Sénar, représentent encore plus de 60 % du parc automobile et plus de 65 % des nouvelles immatriculations. Pour les sénateurs, cette « anomalie » française s’explique en grande partie par une fiscalité préférentielle qui a conduit à une « diésélisation » progressive du parc.

 

Un avantage fiscal onéreux

L’écart de taxation entre l’essence et le gazole est de 17 centimes par litre en faveur du gazole alors que l’écart est en moyenne de l’ordre de 12 centimes au sein de l’Union européenne. Cet écart est de plus en plus remis en cause, pour des raisons tant sanitaires qu’économiques car la taxation représente un avantage pour un carburant qui a des effets négatifs sur la santé. La Cour des comptes a souligné que le taux réduit de TICPE du diesel a représenté en 2011 une perte de recettes de 6,9 milliards d’euros.

 

Les fumées diesel sont responsables de l’apparition et de l’aggravation de nombreuses maladies : cancers du poumon ou encore de la vessie, maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires, allergies, apparition d’irritation oculaires et d’inflammations des muqueuses, accroissement des problèmes de fertilité, risques de malformations congénitales et de mortalité infantile, affaiblissement du système immunitaire et augmentation du taux des hospitalisations, et enfin, selon des études récentes, de la maladie de Parkinson, de la maladie d’Alzheimer ou de l’obésité.

En juin 2012, le CIRC a classé les gaz d’échappement des moteurs diesel dans le groupe 1, en se basant principalement sur des données épidémiologiques. Le risque de cancer du poumon est environ trois fois plus important chez les sujets les plus exposés aux particules diesel. Une association positive a été établie  avec un risque accru de cancers de la vessie, sur la base d’éléments plus limités.

L’Anses a lancé en 2013 une grande étude sur les particules fines présentes dans l’air. IL faut en effet distinguer les particules émises par les véhicules diesel pour déterminer l’origine et le profil de ces substances. Il faut étudier la fiabilité du cycle d’homologation des véhicules quant à leurs niveaux d’émissions de polluants atmosphérique et mieux connaitre les effets cocktails.

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