Le Pôle de Compétitivité Axelera devrait prendre en charge des recherches sur la dépollution du Rhône, dont les sédiments sont pollués par les PCB.
La dépollution des sédiments du Rhône contenant des PCB (Polychlorobiphényls ) est un défi scientifique et technique délicat qui impose d’innover. Le pôle de compétitivité Axelera, qui réunit des entreprises de la chimie et des entreprises du secteur de l’environnement entend prendre en charge le dossier. Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’Ecologie avait consulté le pôle de compétitivité lorsqu’elle a mis en place le comité de pilotage qui s’est réuni le mercredi 10 octobre à Lyon.
Le pôle de compétitivité Axelera a déjà permis le lancement de deux programmes qui englobent des problèmes qui ressemblent au défi posé par la pollution du Rhône par les PCB. Le programme SOQUER vise à améliorer la surveillance globale des eaux du Rhône en prenant en compte une plus grande quantité de substances. Le programme Valorsite vise à améliorer les techniques de dépollution des sols.
Un problème transversal
Or, la pollution du Rhône est un problème transversal: il faudra traiter des sols sous l’eau! Les PCB sont lipophiles, ils ne se dissolvent pas dans l’eau, mais se retrouvent dans les sédiments au fond du fleuve, où certaines espèces de poissons les absorbent en se nourrissant. Les PCB se retrouvent ainsi dans les graisses de poissons puis sont concentrés au long de la chaîne alimentaire.
La dépollution des sédiments n’est pas facile. On connait encore très mal la carte de la pollution. Le traitement des sédiments en les extrayant, risquerait de les remuer. C’est le relargage de PCB déposés depuis longtemps dans des sédiments, qui peut expliquer la pollution retrouvée dans des poissons depuis quelques années. Il faudra donc mettre une technique de dépollution qui associera des techniques mécaniques, mais aussi peut-être biologiques.
Axelera doit maintenant intégrer les recherches dans son programme, et préparer un projet susceptible d’obtenir des financements de l’Etat. Les procédés seraient utilisables, non seulement pour le Rhône, mais aussi pour d’autres fleuves en France.