La Préfecture de la Drôme signale que le bilan 2010 réalisé par la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) de la Drôme fait état de 14 foyers de salmonelles dans des élevages de poules pondeuses et 16 foyers dans des élevages de volailles de chair dont 3 en élevages de dindes.
Ces chiffres confirment le constat réalisé l’année dernière avec l’appui de l’Agence Nationale de SEcurité Sanitaire (ANSES) . La Drôme est deux fois plus contaminée que les autres départements dans le secteur des volailles de ponte et quatre fois plus pour les volailles de chairs. Des salmonelles ont été dépistées depuis 2009 pour les poulets et 2011 pour les dindes.
Les services de l’Etat rappellent qu’il est urgent d’intensifier la lutte sur le plan d’action départemental de lutte contre les salmonelles au niveau des bâtiments d’élevage, des dépôts de cadavres, des couvoirs, des usines d’aliments, etc. Deux réunions de secteur ont été organisées à Chatuzange le Goubet et à Crest les 16 et 17 février pour mobiliser les éleveurs sur les mesures de biosécurité afin éviter d’introduire des salmonelles dans leurs bâtiments. En effet, même si les dépôts de cadavres sont fermés, les salmonelles perdurent dans l’environnement et il convient d’éviter absolument leur introduction dans les élevages.
La lutte contre les risques d’infection des élevages par les salmonelles sont importantes. Les salmonelles sont des bactéries qui provoquent chez l’homme des infections intestinales provoquées par la consommation d’aliments contaminés par des matières fécales d’animaux. Plus de 200 millions d’oeufs ont été retirés du marché américain en 2010 ( 1% de la production) après la découverte d’une infection qui a touché plusieurs d’élevages.
Ces séances d’informations organisées avec la filière avicole (FILAVI), ont touché environ 60% des éleveurs drômois de poules pondeuses. Les mesures édictées dans la charte sanitaire permettent de lutter contre l’introduction de salmonelles et contre d’autres pathologies et notamment l’éventuel virus de l’Influenza aviaire.
Dix actions doivent être menées. Il est important de délimiter l’élevage de l’extérieur et de maintenir des abords propres. L’utilisation d’un sas sanitaire bien conçu et bien entretenu doit être systèmatique. L’entretien du bâtiment doit être facilité par des revêtements lisses. Il faut nettoyer et désinfecter le matériel, notamment le matériel de prêt sur des aires bétonnées. Il est nécessaire de veiller à l’entretien des silos et à la désinfection des roues des camions d’aliments et d’oeufs susceptibles d’introduire des salmonelles et autres germes. Les éleveurs doivent prévenir l’introduction des nuisibles, désinsectiser et dératiser régulièrement et veiller à l’élimination des fientes dans de bonnes conditions. Les oeufs doivent être collectés dans des conditions satisfaisantes au niveau des convoyeurs et de la phase de conditionnement. Les cadavres doivent être dans des congélateurs et enlevés dans des bacs clos. Il faut enfin veiller à la formation de tous les intervenants sur le site.
Aux Etats-Unis