La compétitivité peut ne mettre en avant que le prix du produit et du service. C’est ce qui a été priviligié pendant de longues années, en mettant à profit une mondialisation construite largement sur la recherche des prix les plus bas censés répondre aux besoins du consommateur. C’est une vision réduite par un libéralisme de court terme peu exigeant.
Or cette recherche du seul prix, mettant parfois de côté la qualité, parfois la santé, souvent les ressources y compris humaines, et les ressources naturelles , oublie ce que les économistes appellent les externalités. Elle omet les effets sociaux ou environnementaux, en dehors de la transaction elle-même.
Une compétitivité par le prix place entre parenthèses des règles de sécurité pour les émissions de gaz à effet de serre ou pour le transport international. Elle a omis bien des contrôles sanitaires, sur des produits de consommation, sur des produits issus du vivant, favorisant ici l’importation de frelon asiatique, là la mise en danger d’espèces, ailleurs le mépris de normes sanitaires pour les travailleurs, voire la négation de leurs droits fondamentaux.
La compétitivité en matière d’énergie, a fait fi des pollutions nuisibles pour la santé, des risques industriels, des catastrophes possibles ou probable.
Pas seulement le prix
Conçue comme un engagement de performance globale, la compétititivité, doit promettre le meilleur en prenant en compte le maximum d’impacts, et pas seulement le prix. C’est ce qui est en train d’émerger au niveau mondial avec l’énergie solaire. Naguère réservée à des usages hypertechologique sur satellites, l’énergie photovoltaïque prend son essor en démontrant d’année en année sa compétitivité globale: impact réduit sur l’environnement, sécurité, répartition de la production, ajustement aux besoins, autonomie, insertion dans les équipements et les paysages, simplicité d’usage. Il manquait la compétitivité par le prix.
Elle s’approche avec la parité réseau, c’est à dire le point où l’électricité photovoltaïque peut être proposée au même prix que d’autres énergies. Sans leur inconvénient. La compétitivité est donc souhaitable, à condition qu’elle soit désormais aussi globale et durable.