L’UIPP ( Union des INdustries de Protection des Plantes) estime que les informations du rapport de l’Inserm « pesticides : effets sur la santé ” sont ” fidèle à l’état des connaissances de l’industrie et la conforte dans les actions déjà engagées, par elle ces dernières années.”
L’organisation professionnelle rappelle que, contrairement à des conclusions qui pourraient être induites par l’étude, ” la population agricole est globalement en meilleure santé que le reste de la population. ”
Les différents indicateurs de santé montrent que la population agricole française a une espérance de
vie supérieure à celle de la population générale et développe moins de cancers1.
Mais l’UIPP reconnait que les “produits” phytopharmaceutiques” ne sont pas des produits anodins. C’est pourquoi existe une procédure d’autorisation de mise sur le marché (AMM) rigoureuse. Le syndict professionnel insiste sur ” l’indispensable respect des conditions d’emploi, garantissant la sécurité des utilisateurs et des riverains.”
Pour l’UIPP? le rapport confirme que la procédure d’autorisation de mise sur le marché est “efficace et protectrice”
L’organisation rappelle que les études recensées par l’INSERM portent sur des suivis de plus de trente ans et concernent des produits qui pour la grande majorité ne sont plus sur le marché. Les pratiques d’utilisation en cause sont ” obsolètes”, car les professionnels du secteur ont mis en place des modes d’utilisation plus rigoureux et mieux respectés.
Jean-Charles Bocquet, Directeur général de l’UIPP donne des précisions sur l’évolution desusages. Les molécules suspectées de lien avec des pathologies ont été retirées du marché depuis plusieurs années. Le système d’Autorisation de Mise sur le Marché été renforcé et se trouve être ” le plus robuste au monde.”
Les très rares molécules encore sur le marché et citées dans le rapport ont été jugées utiles par les
agences européenne et française d’évaluation. Leur encadrement a été largement renforcé: restrictions d’utilisation, précautions, information et/ou conditions d’emploi spécifiques, évolutions de
formulation pour plus de sécurité d’utilisation).
Les conclusions des études épidémiologiques citées dans le rapport Inserm ont déjà été prises en
compte par les autorités et les industriels depuis plus de dix ans, avec une refonte complète de la
réglementation.
L’industrie s’est engagée de manière pro-active dans des démarches
durables de prévention des risques, avec le lancement d’Adivalor (filière de récupération et de
recyclage des déchets phytopharmaceutiques), la création de l’école des bonnes pratiques
phytopharmaceutiques ou la conduite d’une vaste campagne de sensibilisation par les principaux
acteurs de la filière agricole ayant récemment conduit à la mise en ligne du site
www.phytoprevention.fr.
L’UIPP rappelle qu’elle travaille déjà avec la communauté scientifique et les autorités pour un meilleur usage et
une meilleure connaissance des produits et de leur utilisation.
l’UIPP est en phase avec la plupart des recommandations du rapport de l’Inserm notamment sur la nécessité de poursuivre les recherches sur des sujets comme les effets cocktail ou les faibles doses.
1 Source : enquête Agrican en France : http://www.grecan.org/agrican.html et enquête Agricultural Health Study aux Etats-Unis : http://aghealth.nih.gov/