Ce dimanche, les citoyennes et citoyens de 29 communes vaudoises se sont exprimés lors de scrutins communaux sur six projets de fusion. Deux ont été acceptés, quatre refusés.
Le canton de Vaud voit aujourd’hui naître deux nouvelles communes : Lucens et Jorat-Mézières. Les citoyennes et citoyens de Lucens, Brenles, Chesalles-sur-Moudon, Cremin, Forel-sur-Lucens, Sarzens et de Carrouge, Ferlens, Mézières ont en effet accepté les projets de fusion qui leur étaient soumis. Depuis 2003, 22 fusions, impliquant 86 communes, ont fait passer leur nombre de 382 à 318. Avec la naissance officielle des projets acceptés aujourd’hui, le canton de Vaud comptera 311 communes.
Certains projets n’ont pas été accueillis favorablement par les citoyennes et citoyens concernés. Ces échecs, pour le Conseil d’Etat du canton, ne vont pas marquer un coup d’arrêt dans les fusions de communes qui répondent à un besoin d’adaptation de la structure communale. En Suisse, depuis sept siècles, on avance tranquillement.
Nos voisins suisses montrent combien la démocratie est vive chez eux. En France, rien de tel. Les citoyens n’auront évidemment pas la parole pour s’exprimer sur leur futur cadre de vie, ni sur les intercommunalités, ni sur les régions, ni sur le sort des département. Braves gens, dormez en paix!
La démocratie ne s’use que si on ne s’en sert pas. Notre démocratie n’est pas en bonne santé, confisquée qu’elle est par les partis, du Front de Gauche et d’Europe Ecologie les Verts au Front National.
La réforme territoriale et le cortège de décisions qu’elle entraine devrait servir de terrain à l’expression du peuple souverain. Aucun parti, aucun élu n’a pensé associer les citoyens au débat et aux décisions.
Beaucoup donnent l’exemple de ce qui se pratique en Allemagne, voire en Suisse. En Allemagne (c’est vrai fédérale) c’est par une consultation populaire que le lands de Wurtemberg Bade s’est rapproche en 1952, de deux autres länder du sud du Pays.
Le débat aurait été formidable autour du rapprochement entre l’Auvergne et Rhône-Alpes! Il aurait été l’occasion de faire découvrir l’échelon régional. Mais soyons en certains, tout cela restera une affaire de professionnels.