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Refuge du Goûter : construire à 3 835 mètres et maîtriser l’impact carbone

Hervé Dessimoz, architecte actif en Suisse et en France, maître d’œuvre du projet indique que « sur l’aiguille du Goûter le seul endroit possible était l’arête rocheuse à quelques centaines de mètres de l’ancien refuge. Ailleurs c’est le glacier ».
Le futur édifice domine le vide au bord d’une falaise de 1 500 mètres. Exposé à des vents pouvant souffler jusqu’à 260 km/h, il a fallu le profiler pour qu’il puisse résister à d’énormes bourrasques. Des études en soufflerie réalisées à l’IRSTEA de Grenoble, (ex Cemagref) ont permis de déterminer sa forme aérodynamique.

Le bois s’impose rapidement comme matériau de construction, pour l’ossature et la façade. Il est parfait sur le plan mécanique, on le trouve localement, il est léger, ce qui limitera les rotations en hélicoptère qui chargent lourdement le bilan énergétique. Des épicéas ont été sélectionnés dans des forêts du secteur, avec des bois « Qualité Savoie » et des écoliers de Saint-Gervais ont même été associés à la régénération de la forêt en repiquant de jeunes plants.

« Nous avons monté la structure pièce par pièce dans la vallée, comme un Lego » nous dit Hervé Dessimoz. « Il fallait que chaque morceau pèse moins de 550 kg pour être emporté par l’Ecureuil B3 et éviter les vols stationnaires ». La préparation des pièces, par des entreprises de la vallée, a permis d’éviter les imprévus et la production de déchets au moment de l’assemblage. Le montage a été rapide, pour profiter de la courte fenêtre de la belle saison.

Isolation thermique et phonique

A l’intérieur le bois est encore visible pour équiper la magnifique salle commune, qui peut accueillir 120 alpinistes, et les claustras qui compartimentent l’espace nuit. De la laine de bois assure l’isolation thermique avec l’extérieur et l’isolation phonique entre les étages, les installations techniques bruyantes étant toutes logées au premier niveau, sur le socle du bâtiment.

Après le feu vert financier de 2009, le projet préparé depuis 2004 commence fin 2010 par le déroctage, le terrassement et les fondations. Les travaux de construction pourront redémarrer au printemps. Mais au début 2011 la météo est très défavorable et c’est en juillet seulement qu’est achevé le premier niveau. La course contre les éléments est engagée. Le but est de terminer les quatre étages de la construction et poser la vêture en inox, véritable peau qui habille l’ouvrage, avant l’hiver.

Face à l’incertitude, chaque niveau est étanchéifié au fur et à mesure. Cela permet aux entreprises de travailler à l’abri pendant que sont montés les étages supérieurs. Une grue de 17 m de haut, et repliable en trois minutes en cas de coup de vent, est à la manœuvre.

Finalement les équipes remporteront le défi.

Antoine.reboul@enviscope.com

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