Le projet CEVA Cornavin-Eaux-Vives -Annemasse dans le Grand Genève préfigure la création d’un RER franco-suisse géré par une filiale SNCF-Chemins de fer fédéraux. La CGT voit se profiler une ouverture à la concurrence.
Le CEVA est le grand projet ferroviaire trans-frontalier permettra en 2017, la connexion des réseaux ferrés suisses et français reliera en 2017 la gare d’Annemasse à Genève Cornavin en 20 minutes. Il desservira les gares de Chêne Bourg / Genève Eaux Vives / Champel Hôpital / Carouge Bochet Lancy Pont Rouge, sur 16 kilomètres dont 2 kilomètres en territoire français, en tunnel et tranchées couvertes, en double voie intégrale et électrifiée.
CEVA doit permettre la mise en place d’un RER Franco Valdo Genevois (Réseau Express Régional) qui ferait circuler 220 trains quotidiens sur 230 kilomètres de lignes, desservant 45 gares. Pour mettre en service ce RER le parc matériel est estimé dans un premier temps à 40 rames dont 19 pour la France. A terme il sera de 55 rames dont 23 pour la France. Le matériel retenu aura un impact lié à son entretien.
La SNCF et les Chemins de Fer Fédéraux suisses ont annoncé à la fin de 2013, la création d’une société commune. Le choix est le même que celui qui a été retenu pour des TGV internationaux desservant Bruxelles ou Londres depuis Paris.
La CGT n’est pas rassurée devant ces éléments du projet: entretien des matériels, création d’une filiale commune. Pour elle, la direction SNCF n’apporte pas les garanties pour l’emploi et les conditions de travail des cheminots. La création d’une filiale et les interrogations sur son statut et celui des cheminots ” risque d’être les prémices d’une mise en concurrence sur ce secteur entre les différents opérateurs. De plus, se pose également l’avenir du ferroviaire sur l’autre rive du Lac dans le pays de Gex.“