Retenues collinaires: vers une plus grande concertation

L’agriculture sera confrontée de plus en plus aux effets du changement climatique sur l’eau.

Plusieurs méthodes peuvent être mises en place: mieux maitriser les consommations, ou prélever toujours plus. En mars 2012, avant l’élection présidentielle deux projets de décrets allaient entraîner une simplification de la réglementation sur les retenues collinaires et de substitution. Ces décrets remettaient en cause les régimes d’autorisation et les études d’impacts indispensables pour préserver les milieux aquatiques.

Les projets de décrets accompagnaient le « Plan d’adaptation de la gestion de l’eau. Soutiens à la création de retenues d’eau et à l’adaptation des cultures » adopté en juin 2011. Ce plan , rappelle France Nature Environnement, accorde beaucoup plus de soutien financier à la création de retenues d’eau qu’à l’adaptation des cultures.

Ce plan d’un volume total de 40 millions de m3 pour un montant de 120 millions d’euros finançable à 75% par les aides publiques (Agences de l’eau, fonds européens, MAAPRAT …) est, pour FNE,  une aide très importante et très inégalitaire réservée à quelques irrigants … Le plan contrarie la politique de réduction des consommations dans les secteurs en déficit chronique et l’objectif d’équilibre quantitatif fin 2014, assigné par la Directive Cadre sur l’Eau.

Un partage équitable des ressources


Les responsables de France Nature Environnement sont satisfaits de l’abandon des projets de décrets. Bernard Rousseau, pilote du Réseau Eau et Milieux Aquatiques de FNE et membre du CNE (Conseil National de l’Eau) : « l’abandon de ces projets doit être le point de départ d’une nouvelle réflexion aboutissant à une gestion intégrée de la ressource, inscrite dans le contexte de l’évolution climatique et non dans le prolongement des mauvaises habitudes ».

Pour Bruno Genty, président de FNE : « les concertations annoncées avec les agriculteurs et les associations de protection de la nature, doivent déboucher sur une meilleure gestion de la ressource. Cela passe par le développement d’un nouveau modèle agricole basé sur une consommation d’eau réduite. Il faut maintenant aider les agriculteurs à faire une transition dont les bénéfices seront autant écologiques qu’économiques. ».

Il faut signaler qu’en Rhône-Alpes un protocole a été signé par l’Etat, la Chambre d’Agriculture régionale, l’Agence de l’Eau, l’ONEMA, pour une meilleure concertation lors de la création de retenues. Cet accord est soutenu par la Région. La FRAPNA, membre de FNE, le soutient sur le fond, sansle signer, tout en restant très vigilante au cas par cas.

michel.deprost@enviscope.com

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