Le projet de pôle national de toxicologie et d’écotoxicologie porté par le département de la Drôme et par la Région Rhône-Alpes, a reçu ces dernières semaines le soutien de la communauté scientifique et universitaire de la région, en particulier le soutien des réseaux de recherche en environnement.
Alors que le projet est encore soumis à réflexion au plus haut niveau, l’apport de soutiens régionaux est déterminant. Il montre l’accord scientifique de la communauté régionale, soucieuse de compléter le tissu de laboratoires et de lieux de formation, pour créer la masse critique susceptible d’emporter l’adhésion des décideurs au niveau du gouvernement.
Pour plusieurs institutions universitaires et centres de recherche, le soutien n’est d’ailleurs pas seulement intellectuel ou verbal. Il prend la forme d’engagements à relocaliser sur le futur pôle certaines activités. L’Institut de Physique Nucléaire de Lyon pourrait localiser à Rovaltain les activités du LABRADOR (LABoratoire RADiologique envirOnnement et expeRtises) aujourd’hui installé à Villeurbanne. L’Institut National Polytechnique de Grenoble et l’Ecole Supérieure d’Ingénieurs des Systèmes Industriels Avancés Rhône-Alpes ( Valence) pourraient être intéressés par certaines spécialités, comme la toxicologie des rayonnements, les capteurs, les nanotechnologies. L’Université Joseph Fourier propose déjà à Valence un master sur les technologies et le développement durable, Ingénierie, Traçabilité et Développement Durable, mais aussi Ingénierie pour la Santé et le Médicament, et Nanosciences et Nanotechnologies.
L’Institut de l’Unesco sur les éléments Trace ( Trace Element INstitute) installé à Lyon serait aussi prêt à s’installer à Rovaltain. Cet institut étudie les effets sur la santé, d’élements relevés à l’état de trace dans les milieux ou dans le corps humain.
Appui du réseau Envirhonalp
La réalisation du projet de pôle toxicologique et écotoxicologique à Rovaltain est aussi appuyé par les laboratoires déjà actifs en Rhône-Alpes dans secteur de l’environnement. En juillet, le comité d’orientation stratégique d’Envirhonalp ( 80 laboratoires en réseau). Globalement, Envirhônalp cherche à mieux coordonner le travail de laboratoires sur les modifications des milieux, et sur les effets sur la santé humaine, et les aspects toxicologiques ne sont pas abordés d’une manière systèmatique. Le pôle toxicologique complèterait utilement le réseau actuel. Envirhônalp estime que la toxicologie et l’écotoxicologie doivent bien être développés en Rhône-Alpes. Envirhônalp veut que les développement du futur pôle se déroule en cohérence avec les pôles existants. Envirhônalp va donc s’impliquer dans les négociations qui doivent permettre l’atterissage du projet dans la région.
Le projet de pôle toxicologique a été labellisé par la Région Rhône-Alpes ” Grand Projet Rhône Alpes”, en demandant le soutien des quatre moteurs pour l’Europe pour plaider le dossier. La Région Rhône-Alpes et le Département de la Drôme ont décidé d’accompagner le projet à hauteur de 30 millions d’euros.
