La fréquentation soutenue de ce deuxième jour du Salon des Energies Renouvelables, à Lyon Eurexpo est de bon augure pour les exposants. Il y a comme un frémissement dans l’air, pour le secteur du photovoltaïque déjà, celui qui avait dramatiquement souffert depuis la fin de 2010.
Les mesures d’urgence annoncées le 7 février par la Ministre de l’Ecologie ont redonné confiance. Les premiers projets vont commencer à alimenter les carnets de commandes des entreprises et devenir réalité dans quelques mois. Ces perspectives donnent la conviction que la crise est derrière nous. Des créateurs d’entreprises se manifestent, alors que l’heure était plutôt aux dépôts de bilan et aux licenciements.
Redonner confiance aux consommateurs
Bien sûr des intervenants indélicats vont inévitablement revenir pour solliciter les consommateurs. Bien sur, ces derniers peuvent être perdus, devant les prix de matériels qui sont loin d’être stabilisés. ” Les écarts de prix peuvent être du simple au double ” explique Fabien Chervet de la société SOLAREZO, dont le siège est à Lyon, mais dont les activités en France sont pour l’essentiel en Aquitaine. La surproduction mondiale, les déstockages qui font baisser les prix en mettant sur le marché des produits fabriqués il y a un an ou deux troublent les investisseurs.
Le secteur des énergies renouvelables a besoin d’informations stables, de messages clairs de la part du politique. Les entreprises sérieuses du photovoltaïque ne veulent plus faire miroiter des promesses financières aux consommateurs. Les entreprises doivent miser sur la confiance, sur la qualité, sur les matériels, sur le service après vente.
Elles doivent s’adresser à des consommateurs qui savent que désormais le prix de l’électricité grimpera inexorablement: plus 30% en France dans les prochaines années. ” de plus en plus il faudra expliquer au consommateurs qu’en produisant son électricité, il s’assure du prix de son énergie dans la durée. L’investisseur, particulier, entreprise ou collectivité, pensera de plus en plus autoconsommation. ” C’est la tendance en Allemagne ou en Italie où les incitations vont se réduire” explique un responsable de BOSCH, dont l’usine de panneaux photovoltaïque de Vénissieux retrouve un plan de charge positif.
Les entreprises du photovoltaïque vont aussi pouvoir compter sur le patriotisme économique des Français ou des Européens. La prime de 10% accordée pour la vente d’électricité produite avec des panneaux européen ,fait vibrer une fibre sociale. Plusieurs entreprises arborent des drapeaux tricolores, comme SILLIA, entreprise bretonne qui produit à Lannion, sans avoir connu d’exercice déficitaire. Dans l’esprit des consommateurs, le photovoltaïque pourrait devenir un vrai secteur industriel créateur d’emplois dans l’Hexagone et dans l’Union européenne. Une raison de plus d’acheter.