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Sciences et techniques : le Musée des Confluences à Lyon, cinq fois plus cher que prévu

Projet de diffusion de la culture scientifique et technique, le Musée des Confluences à Lyon, qui va ouvrir à la fin de l’année est un des plus importants dérapages financiers dans une collectivité. L’association CANOL et le mensuel Lyon Capitale font le point sur le dossier.

La diffusion de la culture scientifique et technique, d’une vision globale de l’univers et de la place de l’homme, est un enjeu de civilisation. Les enjeux énergétiques, environnementaux, les choix technologiques, la place de la recherche, le sens du développement futur : ces questions n’auront de réponses durables que si la société les pose correctement.

Le futur Musée des Confluences répond à des besoins. Mais, sans parler de son architecture réellement intéressante, la construction du musée, au confluent du Rhône et de la Saône, est l’exemple même d’un mode de gestion révolu : le musée qui devait couter 61 millions d’euros, en coutera finalement 289, selon l’association CANOL (Contribuables associés de l’Ouest lyonnais)

Le concept du musée sciences et société visait à réaliser un musée apportant au public des connaissances sur l’humanité, les sciences et la technique. Le projet avait été inspiré par l’exemple du Musée des Civilisations du Québec. Le projet a été décidé par le Conseil général du Rhône présidé par Michel Mercier alors président, actuellement vice-président, le 17 juillet 2000.

L’association CANOL étudie depuis plusieurs années la construction du Musée. Deux membres de l’association, un spécialiste reconnu du droit des marchés publics, un ancien cadre d’un géant du BTP, ont analysé des centaines de pages de dossiers. « Du moins ceux que le Conseil Général a bien voulu nous transmettre. » pointe Marcel Vergnaud, président de l’association.

CANOL et la rédaction du mensuel LYON CAPITALE ont réalisé un dossier sur le dérapage du siècle.  Le dossier est d’un très grand intérêt pour tous les contribuables du Rhône et de la future Métropole de Lyon qui verra le jour le 1er janvier 2015. La Métropole qui remplacera le Grand Lyon héritera de ce monstre de dérapages financiers (coût initial x 5), de cumuls de négligences, de délais bafoués. Pour Marcel Vergnaud, «  le Musée restera comme l’un des plus grands gaspillages financiers d’une collectivité territoriale de cette décennie. »

Danielle Chuzeville, actuelle présidente a reconnu dans un entretien au Progrès du 11 septembre que « le coût total du musée aura été de 239 millions d’euros hors taxes pour le bâtiment, puisque la TVA est récupérée par la collectivité ».

CANOL souligne que dans le budget primitif 2014 du Département du Rhône, pages 84 et 85 du tome II, la seule ligne correspondant au code AP 288 ( Autorisation de programme), intitulée « Musée des Confluences – bâtiment », fait état d’un total de 286 737 079,01 €, soit déjà 47 millions d’euros de plus.

Des coûts volontairement oubliés. Pour CANOL, l’autorisation de programme n’englobe pas l’ensemble des coûts de la construction. Ils n’intègrent pas, entre autres, l’acquisition du terrain, la voirie au Musée, le management de la construction, l’aménagement de rue d’Anvers où sont installées les collections. Les coûts n’incluent pas l’assistance maîtrise d’ouvrage ni la sécurité et gardiennage

Le coût n’inclut pas la construction à Dardilly, d’un boulodrome pour remplacer le boulodrome municipal qui se trouvait sur le site. Il n’intègre pas non plus le coût de l’aménagement interne du bâtiment. Les coûts liés à l’ancien musée, Boulevard des Belges ne sont pas non plus inclus.

«  En raison de vos obligations de transparence dans la présentation des comptes des collectivités territoriales, nous vous saurions gré de nous communiquer les coûts réels H.T et TTC de ces différentes opérations. Nous pensons que, compte tenu du coût élevé de cet investissement, les contribuables du Rhône ont droit à connaître la vérité sur son montant.’

 

 

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