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Sumitomo Chemicals/Philagro : mise sur molécules de synthèse et sur les protéines naturelles


Sumitomo Chemicals est issu d’un très ancien groupe japonais dont l’activité est vieille de 400 ans. Le groupe était devenu avant la deuxième guerre mondiale un énorme conglomérat démantelé après le conflit en raison de sa contribution à l’effort de guerre du Japon. Aujourd’hui, les descendantes de Sumitomo constituent 23 entreprises indépendantes. Sumitomo Chemicals et Sumitomo Corporation, ont toutes deux des activités dans l’agrochimie tout en étant indépendantes l’une de l’autre.


La branche chimie, Sumitomo Chemicals,créée en 1913, compte plus de 24 000 salariés dans la chimie de base, la pétrochimie, les plastiques, la chimie fine, la chimie pour l’électronique, et pour les sciences de la vie, avec la pharmacie et les phytosanitaires. Lorsque le groupe français Rhône-Poulenc s’est recentré sur la chimie fine et sur la santé, Sumitomo a repris en 1993 certaines activités agrochimiques regroupées au sein d’une nouvelle société, Philagro France détenue aujourd’hui par Sumitomo et Nissan.


Septième rang mondial


Le chiffre d’affaires 2006 a été de 11,4 milliards d’euros, à hauteur de 11,1 % pour l’agrochimie, dans trois métiers, les compléments alimentaires pour les animaux, l’environnement et la protection des cultures. Pour le seul secteur de la protection des cultures, Sumitomo se classe au septième rang mondial, derrière Bayer Crop Sciences, Syngenta, BASF, Monsanto, Dow Agro Chemicals, Makteshim Agan, avec un chiffre d’affaires de 1,2milliard de dollars.


Après avoir longtemps cherché à développer surtout des produits issus de sa propre recherche, Sumitomo Chemicals a décidé depuis quelques années de passer des alliances, et accroît le nombre de produits lancés sur le marché en ou cours de préparation. L’entreprise se place ainsi au quatrième rang pour le nombre de principes actifs mis sur le marché ces dernières années. Jean-Yves Ravinet,directeur général de Sumitomo Chemicals Agri Europe souligne la lourdeur et le coût de la mise au point de nouvelles molécules : entre 10 et 15 ans.


Sumitomo Chemicals Agri Europe (SCAE) dont le siège est à Saint Didier au Mont d’Or, près de Lyon, applique cette stratégie décidée par les actionnaires japonais. SCAE coordonne l’activité du groupe en Europe, en Afrique et au Proche Orient, et supervise directement l’activité de cinq filiales de Sumitoma, dont en France, Philagro. En 2007, SCAE a réalisé un chiffre d’affaires de 209 millions d’euros, à 40%en Italie, à 24% en France, à hauteur de 12% en Espagne.



Molécules de synthèse : nécessaires



L’entreprise met au point et commercialise des produits de synthèse. Certaines molécules de synthèse arrivent en fin de vie commerciale, et pour appliquer ou anticiper l‘évolution de la réglementation européenne, leur retrait du marché est envisagé ou décidé. Les recherches on permis de réaliser d’énormes progrès sur la connaissance du comportement des produits de synthèse. Et pour Jean Yves-Ravinet, la mise au point de produits de synthèse reste nécessaire pour assurer un niveau élevé de protection des récoltes. Des molécules naturelles ou d’autres moyens de protection ne suffisent par à assurer la protection des cultures. Philagro France vend des produits de synthèse fongicides, herbicides, pour le traitement de la vigne, mais aussi des produits régulateurs de croissance des fruits ou destinés à permettre l’éclaircissage des fruits.



Une gamme à partir de protéines du bacille de Thuringe


Sumitomo développe aussi toute une gamme des produits de lutte biologique, en particulier des produits à base de protéines produites par des souches de la bactérie de Thuringe (BT). Les propriétés des protéines produites par les différentes souches de Bacille de Thuringe ont permis de développer un catalogue de substances actives pour l’assainissement de l’environnement (contre les moustiques), pour la protection de cultures des arbres.


La souche bt Kurstaki est utilisée pour protéger plus de 200 espèces de plantes contre des insectes. Bt Aizawai est utilisé contre plusieurs chenilles et Bt Tenebrionis produit une protéine qui détruit les doryphores.


Philagro France, a pour objet d’évaluer les molécules produites par Sumitomo Chemicals (60%) ou des entreprises partenaires (Nissan Chemicals Industries et Nihon Nohyaku Co. Ld) pour le marché européen. « Les deux tiers de nos effectifs sont sur le terrain, et nous consacrons un quart de nos moyens à la recherche et au développement, grâce à un centre expérimental situé dans le Loiret, dans des conditions géographiques et climatiques qui permettent de tester un grand nombre de produits .destinés à l’Europe» souligne Léon Lenglin, directeur du marketing de Philagro France. Sur un marché de produits phytosanitaires qui régresse, Philagro voit ses ventes augmenter.


L’entreprise s’intéresse en particulier aux produits capables de réduire les risques de fusariose, à l’origine de la production de mycotoxines, des toxines dont certaines sont reconnues comme étant nuisibles à la santé.


Michel.deprost@free.fr


http://www.philagro.fr/fr/bienvenue-sur-le-site-philagro/index.html


Bacilles de Thuringe et autres sources de protéines phytosanitaires




Le bacille du Thuringe est une bactérie qui vit naturellement dans le sol dans la plupart des régions du monde. Des milliers de souches existent et quelques dizaines de ces souches ont été identifiées comme produisant des protéines utilisables pour des insecticides naturels. Ces protéines, cristaux d’endotoxines ,inoffensives pour les hommes, les oiseaux et d’autres animaux sont mortelles pour des insectes. Il est possible de créer des mélanges de protéines pour élargir le spectre d’efficacité d’un insecticide. Les cristaux d’endotoxines agissent au niveau du système digestif des insectes.


La technique est encore plus efficace en utilisant des spores vivants produits par les bactéries Bt qui accroissent encore l’efficacité des insecticides. Les spores agissent au niveau du liquide qui est l’équivalent du sang chez les insectes.


Les protéines sont produites en quantités suffisantes par un laboratoire spécialisé ( Valent-Abott) qui cultive les bactéries, en extrait les protéines, qui sont ensuite livrées aux entreprises productrices de produits phytosanitaires, qui réalisent les formulations finales.



Des produits biologiques peuvent être aussi préparés avec des protéines produites par des micro-organismes (bactéries, protozoaires, virus, champignons, nématodes, levures) ayant des effets sur les végétaux. Ils peuvent aussi être extraits de plantes, des phéromones, des r régulateurs de croissance, des régulateurs de croissance des plantes ou des insectes, des enzymes, des hormones. La demande de produits biologique croit sur de nombreux marchés. En Californie, l’utilisation des bio pesticides est passée de 600 000 pounds en 1996 à 1,1 million en 2002.

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