La perspective d’une régression du TER réapparaît suite à l’aggravation des difficultés budgétaires des Régions. La Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports, met en garde contre une aggravation déjà constatée: dégradation des infrastructures, transferts sur route en heures creuses se multiplient au point que les services ferroviaires deviennent minoritaires sur d’autres lignes (Bourg-Oyonnax).
Etre efficace et économiser l’argent public
” L’exploitation en délégation de service public permet d’éviter les transferts sur route, de développer le TER et d’économiser à la fois de l’énergie et de l’argent public. Cette conclusion rend d’autant plus incompréhensible l’attitude des opposants à la concurrence.” souligne la FNAUT qui redoute le recul du rail au profit de la route.
La Fédération met en avant une étude réalisée pour le PREDIT par les cabinets Beauvais Consultants, KCW et Rail Concept, financée par le Ministère de l’Ecologie et l’Ademe.
L’étude cite l’exemple de l’Allemagne où les Landers ont la compétence transport. En 1995, pour la première fois, 522.000 trains x km ont été attribués après appels d’offres. En 2010, les appels d’offres ont concerné 61,2 millions de trains x km. Les appels d’offres des premières années concernaient surtout les TER omnibus (Regional Bahn). Aujourd’hui, des TER rapides (Regional Express) et des RER urbains (Stadt- Schnellbahn) sont aussi mis en concurrence et les lots deviennent plus importants.
Un accroissement de l’offre
Le volume total de l’offre de transport est passé de 591 millions de trains x km en 2000 à 641 millions en 2011 (159 seulement en France), soit une augmentation de 8,5 %. En 2011, le marché du TER mis en concurrence concerne 37,1% du volume total, le reste est attribué directement à la DB.
Sur la base d’une analyse portant sur 96 attributions, la réduction du coût pour les autorités organisatrices oscille autour de 2,30 c par train x km, soit environ 25% du montant de la subvention qui était de 9,70 c par train x km (en moyenne pondérée) pour les contrats en attribution directe passés à la DB.
De 2002 à 2010 le bilan est clair: offre +5%, subvention publique -10%, fréquentation +22%, énergie économisée, emploi cheminot sauvegardé.