Toits verts: une technique rigoureuse

La construction d’une toiture végétalisée, qu’elle soit ou non destinée à recevoir des personnes, est une technique délicate. C’est ce que rappelle l’auteur du livre Toits Verts, Kelly LUCKETT, président de Saint Louis Metalwork, fournisseur ayant équipé plus de 50 sites, à Saint Louis, aux Etats-Unis.

 

En France, les documents de référence sont essentiellement des règles professionnels : CSFE 2002, DTU. Avant de réaliser un projet il convient de s’adresser à un architecte spécialisé qui bénéficie de références ou sera prêt à s’entourer de conseils, à un CAUE ou à une entreprise elle-même spécialisée.
La construction doit tenir compte des charges mortes du toit : les substrats saturés d’eau et les végétaux. Il faut tenir compte des charges vives, pour une toiture jardin destinée à recevoir des visiteurs. De la variété des espèces végétales dépend un éventuel accroissement de l’épaisseur du substrat. Certaines espèces arbustives doivent être plantées dans des bacs. Un système d’arrosage peut permette de réduire l’épaisseur du substrat car il apporte l’eau nécessaire.
Il faut évidemment tenir compte du climat, mais aussi de l’exposition et des ombres qui peuvent être portées par des immeubles proches, par des parties du bâtiment lui-même. Certaines toitures peuvent même être totalement entourées par d’autres bâtiments. Dans tous les cas, il importe de prévoir des accès pour l’apport des matériaux (substrat, végétaux) et pour l’entretien, ce qui impose de prendre en compte la situation du toit, sa hauteur et les équipements de sécurité. La végétation ne doit pas envahir des équipements posés sur le toit, (panneaux solaires, climatisation, aération, cheminées.

Calculer

Chaque toiture doit être calculée pour les charges mortes et pour les charges vives. Il faut penser aux matériaux isolants, aux barrières anti racines qui contiennent des produits bactéricides empêchant la croissance des racines, des matériaux de couche drainante.
Les toitures végétalisées ne sont pas des équipements miracles. Elles peuvent quand même avoir un rôle réel, même limité, pour la réduction des missions de dioxyde de carbone. Elles contribuent à une meilleure isolation et à l’abaissement des températures dans les villes.
Les toits végétalisés sont aussi intéressants au niveau de leur cycle de vie. Alors qu’une toiture conventionnelle durerait de 15 à 20 ans, un toit protégé par de la végétation pourrait durer jusqu’à 60 ans. Les toits végétalisés devraient entrer en ligne de compte pour le calcul des taxes payées pour la participation au cycle de l’eau. En effet les toitures végétalisées permettent de stocker de l’eau de pluie et de l’épurer évitant des surcharges momentanées des réseaux d’évacuation des eaux pluviales.


michel.deprost@enviscope.com

Toits verts, Kelly Luckett, Dunod

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