Toitures végétalisées : La qualité est la clé du développement

Les toitures végétales gagnant du terrain, mais le potentiel est encore important. C’est ce qu’ont montré des échanges lors de la neuvième conférence internationale NOVATECH, tenue à l’INSA de Lyon du mois de juin.

Marc Lacaille, délégué de l'ADIVET, Association des Toitures et façadaes Végétales, et Claire Brobellet, responsavle recherche et développement de la Florentaise, société spécialisée dans la production de supports végétaux ( photo Enviscope.com)
Marc Lacaille, délégué de l’ADIVET, Association des Toitures et façades Végétales, et Claire Grosbellet, responsable recherche et développement de la Florentaise, société spécialisée dans la production de supports végétaux (photo Enviscope.com).

La toiture végétalisée a fortement évolué depuis son apparition sur le marché du bâtiment il y a une vingtaine d’années. Les performances ont été améliorées dans diverses directions : adaptation aux conditions ambiantes, entretien, efficacité en matière de rétention d’eau.

Le marché français s’est fortement développé. Les statistiques ne sont pas connues avec précision, mais on peut estimer qu’il représentait de 300 000 à  40 0 000 mètres carrés au début des années 2000. Il a probablement représenté près d’un million de mètres carrés en 2015.  C’est beaucoup moins que le marché allemand  qui a pu atteindre environ 15 millions de mètres carrés par an. En France, le marché pourrait raisonnablement atteindre 3 à 4 millions de mètres carrés.

Un réel potentiel

Le marché a un réel potentiel, car les toitures végétalisées peuvent remplir plusieurs objectifs : gestion de l’eau pluviale, isolation et confort thermique, maintien de la biodiversité.

On est loin  de la toiture des origines simples tapis de sédum capable de retenir une quantité d’eau de pluie mal définie. Les types de toiture ont été déclinés. La toiture intensive est constituée d’un support de faible épaisseur, dix centimètres environ. La toiture semi-intensive  repose sur un support d’au moins 25 centimètres. La terrasse jardin, repose sur un support de 60 centimètres d’épaisseur. Ces strates  peuvent en fonction de leur épaisseur être semées ou plantées d’espèces variées en fonction des objectifs recherchés.  Il convient pour les arbustes ou arbres, de veiller au choix des espèces, en particulier à la vigueur des racines, pour que ces dernières ne risquent pas de percer les films d’étanchéité et de dégrader le bâti.

Ces  subtilités techniques ne sont pas maitrisées par tous les intervenants. Le marché de la toiture végétalisée a en effet attiré à son début des entreprises insuffisamment qualifiées. La maitrise technique inclut en effet aussi la prise en compte du dimensionnement, de la capacité de stockage recherchée. Il importe de maitriser les systèmes destinés à être implantés sous la couche végétale, afin de retarder la circulation de l’eau de pluie. Ce n’est pas un détail, la qualité des supports et de la couche végétale est essentielle pour éviter l’apparition de flaques.

La progression repose sur l’approfondissement de la recherche, sur l’amélioration des produits, des solutions, mais aussi sur l’amélioration des compétences. Les maitres d’ouvrages doivent être mieux informés.  Il est aussi capital que de la maitrise d’oeuvre, les architectes en particulier, maitrise aussi ces solutions.  Une toiture végétalisée est plus complexe à préconiser et à mettre en place qu’une toiture inerte.

Une offre de plus en plus technique

La progression du marché repose aussi sur l’amélioration et la connaissance de l’offre de la part des maitres d’ouvrage.  Certes, il existe une qualification Qualibat, mais sa fiabilité est jugée encore insuffisante pour garantir des bons résultats. La direction à suivre passe par la certification des solutions techniques proposées par les entreprises du secteur de l’étanchéité qui réalise les supports non végétaux : films d’étanchéité, bacs, systèmes d’évacuation. La qualité passe par l’expérience, les moyens des producteurs de supports. La compétence de ces derniers doit leur permettre de produire les sols, mais aussi de sélectionner les espèces végétales adaptées, pour constituer, en fonction de l’environnement local, une solution durable.

 

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