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Ouest Lyonnais: le projet TOP n’est pas durable soulignent les opposants

Le projet de Tronçon Ouest du Périphérique (TOP) a refait surface ces derniers mois avec l’intention pour le Grand Lyon et pour le Département du Rhône de relancer un dossier mis en sourdine depuis une dizaine d’années. Plusieurs associations réunis au sein de FAPPO ( 1) relancent le débat en ayant une approche globale prenant en compte les critères du développement durable. Les arguments des associations sont de plusieurs ordres : financier, social, démocratique, environnementaux, sanitaires.




Le TOP est évalué entre 1,5 et 2 milliards d’euros. Or, estime les opposants, « la crise financière, la fin des matières premières à bon marché, l’endettement et le déficit de l’Etat… et, à un degré moindre, l’endettement des collectivités locales, n’autorisent pas une gestion à courte vue. Chacun doit redéfinir ses premiers objectifs. »


Un projet inégalitaire



La FAPPO estime que d’autres priorités sociales existent : hôpitaux, personnes âgées, petite enfance , logement. Les critiques portent sur l’aspect profondément inégalitaire du projet. En effet, comme pour d’autres projets de transport, le prix du TOP ne serait supporté qu’à hauteur de 25% à 30% par l’usager. Pour un usager du TOP le coût serait élevé, au moment où la part des déplacements dans le budget des ménages s’accroît. Le transport collectif, quand il est possible, pèse 5 à 10 fois moins que le transport individuel routier.



Or le financement du TOP produirait des effets inégalitaires, accrus par l’obligation pour les collectivités ( Grand Lyon et Département du Rhône) de payer la TVA, puisque l’infrastructure serait financée en partie par un péage. Les 25% pris en charge par les usagers seraient « absorbés » par 19,8% de TVA payés par les collectivités. Globalement, le projet serait donc bien supporté par l’impôt, pour l’utilisation par une petite partie de la population. On assisterait donc à l’effet « opéra » qui veut que 85 % du billet de l’Opéra de Lyon étant financés par l’impôt, une personne (aisée) qui s’abonne « récupère neuf fois sa mise en allant à l’Opéra ». Autrement dit, elle recouvre l’équivalent de ses impôts locaux.




Accroissement des émissions de gaz à effet de serre



Les opposants mettent en avant les conséquences sanitaires et environnementales, les coûts externes qui ne sont pas payés par les usagers voire des conséquences qui peuvent difficilement être comptabilisées en termes financiers (pollutions, soins, décès, accidents). En général, les « coûts externes » ont été estimés, dans un travail scientifique européen, à 10 cts d’euro par passager/kilomètre. Pour le TOP, les coûts seraient donc d’environ 30 millions d’euros par an, pris (ou non) en charge par la collectivité.


Il faut prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique. Or la France s’est engagée à diviser par 4 ses émissions de Gaz à Effet de Serre d’ici 2050. Cela correspond en réalité à une division par 7 des G.E.S. émis par le secteur des « transports – déplacements ». Le défi est énorme à relever.



Le TOP ne peut non plus être présenté, estiment les opposants, comme une solution aux problèmes environnementaux de la Presqu’ile de Lyon. Il n’est pas question d’imposer aux habitants de l’Ouest des nuisances que les habitants du Centre de Lyon ne pourraient plus supporter. Les opposant dénoncent aussi un logique qui a lancé le Périphérique Nord, sensé être suffisant pour soulager le tunnel de la Croix Rousse. Or, estime la FAPPO, au moment du débat sur la rénovation du tunnel, la Communauté urbaine a fait le constat, « implicite mais nécessaire, de l’échec de cet objectif ». En effet, le projet de réhabilitation comporte le maintien d’une deux fois deux voies, avec la construction sur la Saône du pont Schuman pour une enveloppe qui approche les 200 millions d’euros.




Réaliser des transports collectifs


Pour le coût d’une infrastructure telle que le TOP, on peut réaliser plusieurs lignes fortes de transport collectif. Le Tram train de l’Ouest Lyonnais qui sera mis en place en 2011 et 2012 coûte 300 millions d’euro. A l’instar d’autres grandes villes européennes, l’aire métropolitaine lyonnaise a tout intérêt à développer un réseau « RER » digne de ce nom. Ces investissements que le financement d’infrastructures routières remet en cause (limitation des budgets des collectivités), pourraient être réalisés avec plus de partenaires Etat, Région, R.F.F., S.N.C.F. La FAPPO estime que “Ces investissements permettraient d’atteindre durablement l’objectif de la diminution de la circulation routière dans Lyon et l’agglomération, en particulier sur l’axe « nord-sud », mais aussi sur l’ensemble des infrastructures routières



Michel.deprost@free.fr





FAPPO – Fédération Anti Projet Périphérique Ouest regroupant :


SECAC, Chaponost – ARPSO, Oullins- AGUPE, Sainte-Foy -, Sauvegarde de la vallée de Francheville, – Saint Genis Sud, Saint Genis Laval, Bien Vivre à Pierre-Bénite DARLY Se Déplacer Autrement en Région Lyonnaise SCL, Sauvegarde des coteaux du Lyonnais Les Verts, Jean Charles Kohlhaas et Etienne Tête


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